En rémission de son cancer, Suarez Navarro a “ce rêve de jouer Roland-Garros”
Après avoir vaincu un cancer détecté en juin 2020, Carla Suarez Navarro va petit à petit reprendre le fil de sa carrière. A 32 ans, l’Espagnole aimerait faire son grand retour à la compétition à Roland-Garros.
A 32 ans, Carla Suarez Navarro a tout juste remporté la plus belle victoire sa carrière. Après sept mois de traitement, l’Espagnole a récemment appris qu’elle en avait terminé avec son cancer du système lymphatique, diagnostiqué l’été dernier.
« Je me souviens très bien de ce moment où j’étais dans ma chambre d’hôpital, quand le docteur est arrivé et m’a annoncé la maladie : lymphome de Hodgkin. Ma toute première question a été : ‘Je fais quoi pour en guérir ?’ Il m’a tout de suite dit qu’on partait sur sept mois de chimiothérapie. Évidemment ça m’a mis un coup sur la tête. J’ai rapidement téléphoné à mon frère, à la famille. Il y avait de la tristesse, bien sûr, mais seulement ce jour-là. Dès le lendemain, j’étais passée en mode positif. (…) Je n’ai jamais pensé que ma vie était en danger, le docteur m’a vraiment mise en confiance sur les chances de guérison, en insistant sur le fait qu’ils savaient bien traiter ce genre de cancer, que j’étais jeune, sportive. Je n’ai jamais eu peur que ce soit la fin pour moi », s’est souvenue la native de Las Palmas, lors d’un entretien accordé à L’Equipe.
"Pas question de dire au revoir depuis une chambre d'hôpital. Je veux terminer sur un court de tennis, raquette à la main. Je me suis mis assez vite en tête l'objectif des JO. Je vis plus au jour le jour et j'ai aujourd'hui ce rêve de jouer Roland-Garros." https://t.co/CSsZ8mPFN6
— Quentin Moynet (@QuentinMoynet) April 26, 2021
Après Roland, Wimbledon, les JO, l’US Open et “basta”
Suarez Navarro a réattaqué la préparation tennis depuis environ deux mois, pour se préparer à passer au moins trois mois sur le court avant de raccrocher pour de bon. Un dernier baroud d’honneur qu’elle prépare minutieusement.
« J’ai recommencé à m’entraîner à peu près normalement depuis le 1er mars. Tennis le matin, physique l’après-midi. Maintenant, je peux taper pendant une heure et demie. Ça manque encore un peu d’endurance, mais ça va. Au niveau des sensations avec la balle, franchement, zéro problème. (…) Je vis plus au jour le jour et j’ai aujourd’hui ce rêve de jouer Roland-Garros, oui. Il faut voir si le corps sera déjà prêt à m’accompagner. J’ai le feu vert médical, c’est juste que si je me sens très fatiguée à un moment, il faudra faire attention. Je me déciderai probablement une semaine avant le début du tournoi. (…) Le programme idéal, dans ma tête, c’est Roland-Garros, Wimbledon, les JO, l’US Open, et basta. Je suis à 100 % sûre que j’arrêterai après, quels que soient les résultats. (…) Je sais bien que je ne vais pas postuler aux titres mais je ne reviens pas juste pour jouer, je donnerai 100 % pour remporter des matchs… Après cette dernière ligne droite, j’aurai envie et besoin de me reposer, de passer du temps chez moi, avec les miens. »