Cornet mécontente du protocole sanitaire à Strasbourg
A la veille de son entrée en lice dans le tournoi WTA de Strasbourg, Alizé Cornet s’est montrée critique à l’encontre du protocole sanitaire mis en place, notamment en raison du nombre de spectateurs autorisés.
A moins d’une semaine du début de Roland-Garros, le circuit WTA fait une dernière étape à Strasbourg. Opposée à Polona Hercog ce lundi, Alizé Cornet va faire son entrée en compétition. Mais la Niçoise a confié un certain malaise qui concerne les mesures sanitaires mises en place par les organisateurs. En effet, pour la 51eme mondiale, il y a une trop grande proximité entre le public et les joueuses. « Je trouve qu’ici, à Strasbourg, il y a trop de public. Je pense que les joueuses ne sont pas à l’aise avec ça, a confié Cornet dans des propos recueillis par l’AFP. Le fait qu’il y ait du public dans les tribunes n’est pas forcément néfaste, mais ces gens-là se retrouvent dans les allées avec nous, demandent beaucoup de photos et d’autographes à toutes les joueuses, et c’est dur de refuser. Je suis contente qu’il y ait du public, mais je pense que ça pourrait être mieux séparé. »
Des installations pour lesquelles les organisateurs, via le directeur du tournoi Denis Naegelen dans des déclarations à l’AFP, assure avoir « triplé le nettoyage pour que toutes les pièces soient aseptisées toutes les heures, tout comme les courts et les sièges ».
Cornet : « Il y a quelque chose qui cloche »
Afin d’éviter une propagation du coronavirus chez les joueuses, ces dernières devront rester dans un hôtel. Mais à entendre Cornet, les contacts avec le public resteront possibles dans les installations du tournoi. « C’est complètement paradoxal car on nous enferme dans un hôtel, on nous empêche de sortir, on prend tout le protocole hyper à la lettre, et à côté de ça on va côtoyer des gens qui sont là en masse et qui ne respectent pas du tout la distanciation sociale, donc il y a quelque chose qui cloche, ajoute la Niçoise. Ce que je souhaite, c’est qu’à Roland-Garros, ce soit mieux fait car il y aura plus de public, plus de joueurs et donc plus de risques. Il faudra mettre toutes les précautions en place. »
Du côté des organisateurs, le directeur du tournoi assure qu’« il n’y a pas de bulle » et que « la WTA a demandé à chaque joueuse d’avoir un comportement responsable », avec la mise en place d’ « un protocole sanitaire de 66 pages qui a été écrit après des dizaines d’heures de réunion avec l’Agence régionale de santé, la Fédération française de tennis et les services de sécurité de la WTA ». Un tournoi qui démarre donc dans une ambiance particulière.