Świątek : “Moi, Aryna (Sabalenka) et elle (Elena Rybakina) sommes les trois meilleures du circuit”
Après son élimination à Stuttgart, et sa quatrième défaite en six matchs contre Elena Rybakina, Iga Świątek a été questionnée sur ce qui lui pose problème dans le jeu de la Kazakhstanaise.
Avoir les clefs du tennis mondial ne signifie pas qu’on peut ouvrir toutes les serrures. Numéro 1 de la hiérarchie planétaire depuis le 4 avril 2022, un règne seulement interrompu huit semaines par Aryna Sabalenka en fin de saison dernière, Iga Świątek sème la terreur sur le circuit WTA. Rares sont celles qui parviennent à contester durablement son pouvoir, mais une pincée se montre régulièrement capable du crime de lèse-majesté.
Parmi les joueuses qu’elle a affrontées au moins deux fois sur le circuit principal, son face-à-face est négatif face à seulement trois d’entre elles : Ashleigh Barty – retraitée depuis 2022 -, 0-2 ; Jeļena Ostapenko, 0-4 ; Elena Rybakina 2-4. Une Kazakhstanaise contre laquelle elle s’est inclinée 6-3, 4-6, 6-3 samedi en demi-finale à Stuttgart. Sa première défaite dans le WTA 500 allemand dont elle était double tenante du titre, et la première de sa carrière dans une demi-finale du circuit principal sur terre battue.
des aspects de son jeu la (Elena Rybakina) rendent difficile à affronter, mais je ne dirais pas qu’il y en a un en particulier.
Iga Świątek
Si elle est tout à fait capable de poser de sérieux soucis à Rybakina – elle l’a prouvé en lui infligeant un 7-6⁸, 6-2 en finale du WTA 1000 de Doha en février – Świątek est mise en difficulté par le service et les frappes puissantes à plat de cette rivale. Un style que cette dernière partage d’ailleurs avec Ostapenko ; à la différence que le jeu de la gagnante de Wimbledon 2022 est beaucoup plus structuré que celui de la championne de Roland-Garros 2017 tendant un peu trop vers le “je tape comme une mule sur tout ce qui est jaune”.
En conférence de presse après son élimination à Stuttgart, la native de Varsovie n’a toutefois pas tenu à décrire le point principal qui lui pose problème dans le jeu de l’actuelle 4e mondiale. “Il n’y a pas une chose en particulier (qui la gêne dans le jeu d’Elena Rybakina), a-t-elle répondu. “Je pense que moi, Aryna (Sabalenka) et elle (Elena Rybakina) sommes les trois meilleures du circuit, honnêtement. Elle (Elena Rybakina) a eu quelques blessures, mais à chaque fois qu’elle est en forme elle joue bien. Donc, des aspects de son jeu la rendent difficile à affronter, mais je ne dirais pas qu’il y en a un en particulier. C’est une bonne joueuse, c’est tout.”
Actuellement, derrière Świątek, le top 4 mondial est complété, dans cet ordre, par : Sabalenka, Gauff et Rybakina. La native de Moscou, comptant 1357 points de retard sur l’Américaine en attendant la fin des résultats de la semaine, a quant elle une petite idée sur ce qui lui permet régulièrement de venir à bout de Świątek.
Iga aime dicter l’échange, contre moi, c’est difficile à faire parce que j’envoie des balles rapides, plus à plat.
Elena Rybakina
“Iga aime dicter l’échange, contre moi, c’est difficile à faire parce que j’envoie des balles rapides, plus à plat, et j’aime aussi faire bouger mon adversaire”, a-t-elle expliqué après son succès dans le Bade-Wurtemberg. “Et mon service m’aide beaucoup aussi. C’est toujours difficile pour elle de jouer contre moi, et pour moi de jouer contre elle (sourire). Parce qu’on se pousse l’une l’autre en essayant chacune d’être la première à diriger le point.”
Un style qui lui permet, par rapport à la moyenne, de priver Iga Świątek d’un plus du temps précieux dont elle a besoin pour préparer ses frappes bourrées de lift, avec sa prise très fermée. Si Aryna Sabalenka et elle aussi très puissante, ses coups, davantage “grattés” que ceux d’Elena Rybakina, laissent un peu plus de grain dans le sablier de la Polonaise. C’est l’une des explications – mais évidemment pas la seule – au fait que la patronne de la WTA affiche un tête-à-tête positif – 6-3 – face à la Biélorusse, la mieux classée des joueuses (sur)puissantes, mais négatif contre d’autres maîtresses du genre comme Ostapenko et Rybakina.