Swiatek, l’esprit libéré à Wimbledon : “L’année dernière, je me sentais un peu rouillée mentalement”
Battue par Alizé Cornet l’an passé, mettant un terme à une série de 37 victoires consécutives, la Polonaise a reconnu à quel point elle se sentait friable mentalement en 2022.
Elle n’a jamais passé les huitièmes de finale à Wimbledon, n’a jamais montré d’aptitudes exceptionnelles sur gazon comme sur les autres surfaces, mais Iga Swiatek n’a jamais montré autant de détermination et de volonté de réussir avant cette édition 2023.
L’an passé, battue par Alizé Cornet au troisième tour, sa série de 37 victoires consécutives avait pris fin, comme toute la pression qui s’abattait sur elle après son deuxième titre à Roland-Garros. Difficile alors d’aborder Wimbledon dans les meilleures conditions : la joueuse de 22 ans n’avait d’ailleurs participé à aucun tournoi de préparation. Cette année, elle a joué le tournoi de Bad Hambourg, où elle s’est arrêtée en demi-finale après un forfait à cause d’une intoxication alimentaire.
En conférence de presse après sa victoire autoritaire face à Lin Zhu (6-1, 6-3), la native de Varsovie est revenue sur cette mauvaise expérience londonienne l’année dernière et sur cette série de victoires invraisemblable : “Après Roland Garros, tout le monde en parlait. C’était un peu sur mes épaules quand j’ai commencé le tournoi. Évidemment, j’ai essayé de m’en sortir, de ne pas me concentrer sur cela, comme je le fais d’habitude. Je pense que c’est pour cela que c’était un peu plus difficile parce que je me sentais un peu rouillé, mentalement, en termes de concentration sur le tennis, parce que je n’avais pas joué de matches sur gazon” s’est rappelée la principale intéressée.
A flawless start for the world No.1 👌@iga_swiatek powers into the second round moving past Lin Zhu 6-1, 6-3 👏#Wimbledon pic.twitter.com/xu6EFOmtRW
— Wimbledon (@Wimbledon) July 3, 2023
Avant d’évoquer ce stress qu’elle ressent beaucoup moins cette année : “Je pense que cette année est beaucoup plus confortable pour moi. Gagner un tournoi du Grand Chelem cette année, c’est comme si j’avais atteint mon objectif. J’étais vraiment heureuse et j’ai pu faire la fête après. L’année dernière, j’avais plus d’attentes. Je pense que c’est la différence.” La numéro un mondiale a remporté Roland-Garros il y a quelques semaines, son quatrième tournoi du Grand Chelem à seulement 22 ans.
Le jeu de jambes, la priorité pour Swiatek
Ses adversaires le savent, dès que la Polonaise a moins de temps pour préparer ses attaques, elle a plus de mal à finir les points et commet plus d’erreurs. Les premiers tours sur gazon, où l’herbe est encore toute fraiche, mettent encore plus de pression à la numéro une mondiale, avec une surface très rapide. Alors elle l’a compris : ses déplacements sont la clé.
“Cette année, j’ai l’impression que nous avons fait plus en termes de jeu de fond de court, mais aussi de jeu de jambes, parce que j’ai eu plus de temps pour essayer toutes ces choses que j’ai pratiquées sur les matches à Bad Homburg”, a expliqué la protégée de Tomasz Wiktorowski.
Swiatek n’a pas seulement travaillé ses déplacements mais aussi une palette de coups ultra compatible avec le gazon : “Je me souviens que nous avons fait beaucoup de choses en rapport avec le toucher et les slices, la défense des slices. Je pense que c’est très bien. C’est un peu ce qu’Agnieszka Radwanska utilisait beaucoup, et c’est ce que mon entraîneur m’a appris.”
“J’ai l’impression qu’il est plus facile d’avoir un déclic cette fois-ci parce que je ne suis pas trop rouillé. J’ai joué quelques matches. J’ai senti que je pouvais le faire. Cela m’a donné beaucoup de confiance.” La confiance, c’est ce qu’il manquait finalement à Iga Swiatek depuis son premier Wimbledon en 2019 (une défaite au premier tour contre Golubic). Ses adversaires sont prévenues, à commencer par Sorribes Tormo dès le prochain tour.