Sabalenka après son sacre à Cincinnati : “Je produis mon meilleur tennis quand je suis calme”
Impériale toute la semaine, la Biélorusse s’est offerte le Masters 1000 de Cincinnati, le sixième dans cette catégorie de tournois.
À Cincinnati, Aryna Sabalenka s’est repositionnée dans la course au titre à l’US Open. La Biélorusse a remporté son sixième Masters 1000, n’a pas perdu le moindre set de la semaine et a notamment expédié la numéro un mondiale Iga Swiatek en demi-finales (6-3, 6-3). En finale, pour aller chercher le quinzième titre de sa carrière, elle a disposé de Jessica Pegula (6-3, 7-5).
Décevante depuis la fin de Roland-Garros, où elle avait cédé, certes diminuée, en quarts de finale face à Mirra Andreeva, Sabalenka semble être de retour aux affaires. Elle retrouve d’ailleurs sa deuxième place mondiale, un temps chipée par Coco Gauff, éliminée en tant que tenante du titre dès son entrée en lice face à Yulia Putintseva.
En conférence de presse, la Biélorusse était ravie de ce second titre en 2024, le premier depuis l’Open d’Australie en début d’année.
“Je suis super contente, oui. J’avais tellement bloqué en demi-finales ici. Je sentais que je jouais très bien. Mais vous savez ce qu’est le tennis. On ne peut pas avoir trop confiance, même si on joue bien. Tout peut changer si vite… J’ai essayé de rester concentrée afin de jouer mon meilleur tennis, de me battre sur chaque point”, s’est-elle réjouie devant les journalistes, dans des propos rapportés par L’Équipe.
“Je ne dirais pas que j’ai joué mon tout meilleur tennis, mais c’était quand même du haut niveau. Surtout, je me sentais de mieux en mieux à chaque match et j’espère que j’emporterai cette confiance avec moi à l’US Open, et que je pourrai même y jouer encore mieux.”
Sabalenka a réussi à contrôler ses émotions
Pas toujours impériale quand il s’agit de se canaliser sur un court de tennis, Aryna Sabalenka a montré tout le contraire cette semaine. À 26 ans, la double vainqueur en Grand Chelem parvient plus souvent à faire le vide, forcément grâce à son expérience. Une qualité qu’il a fallu travailler pour elle, beaucoup plus que d’autres joueuses.
“À Washington et à Toronto, pour mon retour après ma blessure, j’étais un peu débordée par mes émotions, justement. Je suréagissais à tout. Et je me suis rendue compte que je produisais mon meilleur tennis quand j’étais calme. Quand j’ai cet état d’esprit, j’arrive à être en confiance, quoi qu’il se passe sur le court. J’ai compris que c’est comme ça que je me battais le mieux. Il n’y a pas d’autres moyens si je veux faire aussi bien à New York, je le sais. C’est avec ce calme que j’ai gagné mon premier titre du Grand Chelem il y a deux ans. J’ai fait en sorte de retrouver cet état d’esprit. C’était le bon moment pour y arriver, juste avant l’US Open” s’est-elle félicitée.
“Mentalement, le tennis est un sport très dur, oui. Il faut être très forte. Mais ça vient aussi avec l’expérience. Il faut en passer par des défaites difficiles. Certains sont nés calmes, avec la faculté de faire le vide autour d’eux. Pas moi, c’est quelque chose que j’ai dû apprendre.”
Finaliste à l’US Open l’an passé, Sabalenka tentera de faire encore un petit peu mieux pour aller chercher son troisième sacre en Grand Chelem, un premier hors d’Australie.