Comment Sabalenka a appris à ne plus se soucier du classement pour produire son meilleur tennis

La Biélorusse se concentre désormais sur son tennis, dont les points découleront naturellement.

Aryna Sabalenka, Madrid 2024 Aryna Sabalenka, à Madrid en 2024 (Zuma / Panoramic)

Aryna Sabalenka a déjà goûté au plaisir d’être numéro 1 mondiale en simple. Un trône dont elle s’eétait emparée officiellement le 11 septembre 2023, pour l’occuper jusqu’au 5 octobre 2023. De quoi concrétiser le rêve d’une vie.

Un rêve qui a néanmoins longtemps été un objectif davantage pesant que surmotivant. Devoir impérativement engranger les points semaine après semaine engendre une pression qui peut être trop lourde à supporter.

Mais, comme la plupart des obstacles qui se sont dressés sur son chemin au cours de sa carrière, Sabalenka a fini par surmonter tout ça. Concernant son classement, elle sait désormais que celui-ci suivra naturellement en cas de bons résultats dans les plus grands tournois.

« Tout vient avec l’expérience », a-t-elle expliqué devant les journalistes à Rome mercredi. « Je me souviens de 2018, quand je suis entrée dans le top 10 à la fin de l’année. La saison suivante, durant toute l’année, je pensais à défendre mes points. J’avais beaucoup de mal à gérer ça, je ne jouais pas mon meilleur tennis. Je me frustrais beaucoup, parce que je pensais au futur etc. »

Si vous jouez bien pendant six ou sept tournois, vous êtes dans le top 10.

Aryna Sabalenka

« Après cette année (2019), j’ai appris qu’en fait ça n’avait pas d’importance », a-t-elle ajouté. « J’ai d’ailleurs défendu tous mes points, je suis restée au même niveau. En gros, si vous jouez bien pendant six ou sept tournois, vous êtes dans le top 10. »

« Il ne faut pas s’inquiéter lors des premiers tournois dans lesquels vous avez des points à défendre », a-t-elle complété. Vous avez encore toute l’année pour réussir, vous battre et vous frayer un chemin jusqu’au sommet. »

La régularité de Sabalenka dans les résultats – ainsi que sa puissance – lui a permis de remporter deux titres du Grand Chelem (Open d’Australie 2023 et 2024) et de se battre pour la place de numéro 1 mondiale. Ayant désormais bien plus confiance en elle que par le passé, elle attend d’elle-même de jouer des coudes pour le trophée lors de chaque tournoi.

« Maintenant, j’en suis au stade où je ne me concentre plus vraiment sur les points », a-t-elle confié. « Je sais qu’en étant prête mentalement et physiquement, je jouerai bien et j’irai jusque dans les derniers tours des tournois. J’essaie de me concentrer sur moi-même ; je suis en bonne santé, mentalement et physiquement, et prête à jouer à mon meilleur niveau. »

Finale de Madrid digérée

Samedi dernier, Sabalenka est passé à un cheveu de remporter le WTA 1000 de Madrid, en ayant trois balles de match contre Iga Swiatek avant de s’incliner 7-5, 4-6, 7-6⁹ lors d’une finale à couper le souffle.

Malgré ce scénario, la Biélorusse s’est dite confiante en arrivant à Rome, en assurant avoir digéré le fait d’avoir touché du doigt, en vain, un nouveau grand titre.

« Il y a beaucoup de positif à retenir de Madrid », a-t-elle déclaré. « Je me suis battue, j’ai retrouvé mon jeu (elle n’avait plus gagné deux matchs dans un même tournoi depuis l’Open d’Australie) en commençant à rejouer à un haut niveau. Je me suis sortie de plusieurs matchs très difficiles face à des top joueuses. J’ai été proche de remporter un nouveau titre. Mais c’est comme ça. »

« Je suis heureuse de ces deux semaines (à Madrid) », a-t-elle appuyé. « Je les prends comme des bonnes semaines, pas comme des mauvaises. »

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