“Il est incroyable” : Giorgi rend hommage à son père-entraîneur après son titre à Montréal
Camila Giorgi a dédié son titre à Montréal dimanche à son père, Sergio, qui est aussi son entraîneur de toujours. “On travaille des heures et des heures sur le terrain, bien sûr que les résultats devaient venir”, s’est félicitée l’Italienne.
Une vraie émotion, sans explosion. C’est une joie à la fois visible et contenue qui a accompagné la victoire de Camila Giorgi en finale du WTA 1000 de Montréal dimanche, aux dépens de Karolina Pliskova (6-3, 7-5). “Je pense vraiment que j’étais très émue à l’intérieur de moi, a confié l’Italienne en conférence de presse, après le plus beau titre de sa carrière. Je ne suis pas du genre à montrer mes émotions. Bien sûr, c’est juste incroyable. Je suis très heureuse de ce que j’ai accompli cette semaine.”
71e mondiale, Giorgi a battu six joueuses du Top 40 pour finalement soulever le trophée au Québec. Elle a ainsi validé son formidable été. Outre sa demi-finale à Eastbourne et son quart de finale au tournoi olympique, elle a accroché sept membres du Top 20 à son tableau de chasse depuis la fin de Roland-Garros. Giorgi a aussi gagné 16 de ses 20 derniers matchs sur le circuit principal.
Loin de son meilleur classement en carrière (26e) avant le début de la semaine, la joueuse de Macareta fera son retour dans le Top 35 lundi pour la première fois depuis deux ans. Mais elle n’a jamais douté de ses capacités à revenir au plus haut niveau. “Je pense que je n’ai pas eu l’opportunité de briller ces dernières années. J’ai connu beaucoup de blessures. Cette année j’ai pu jouer davantage, être bien physiquement. J’étais certaine que ce jour viendrait.”
Giorgi : “Je lui dédie ce cadeau, parce qu’il me consacre énormément de temps”
Si c’est son troisième titre en carrière, après s’Hertogenbosch en 2015 et Linz en 2018, ce sacre à Montréal a la saveur d’une consécration. C’est au moins l’aboutissement du travail fourni depuis sa plus tendre enfance avec son père et son coach, Sergio. “Je n’ai rien changé, a répondu Giorgi à la question de savoir si elle avait entrepris des ajustements pour arriver à une telle métamorphose dans ses résultats. J’ai travaillé toute ma vie avec mon père, il a toujours été avec moi. On travaille des heures et des heures sur le terrain. Bien sûr que les résultats devaient venir. J’y crois, et il y croit aussi. Cette semaine était incroyable, je suis très heureuse de ce cadeau. Je lui dédie, parce qu’il me consacre énormément de temps.”
Plus tôt dans la semaine, Giorgi avait néanmoins concédé avoir réalisé des changements dans son jeu et travailler tactiquement avec son père. Absent à Montréal, Sergio a vécu ce titre par procuration. Mais le lien ne se rompt jamais entre sa fille et lui. “On parle cent fois par jour, en FaceTime ou au téléphone. Je crois que la distance n’est pas un problème. Il a toujours avec moi. Toujours, toujours. Avant le match, après le match, avant l’entraînement, après l’entraînement. On parlait de tactique et de tout. Ça passait pour une semaine. On travaille toujours ensemble, on voyage tout le temps ensemble. Nous formons une équipe incroyable. Il est incroyable.”
Pas question de superstition maintenant qu’elle a gagné sans lui à ses côtés, Giorgi se languit de le retrouver. Possiblement dès l’US Open, où l’Italienne est bien partie pour être tête de série et pourrait conclure son magnifique été par un grand parcours en Grand Chelem, elle qui n’a atteint qu’une seule fois les quarts de finale en Majeur, à Wimbledon en 2018.