La folle épopée d’Andreescu à Miami l’emmène jusqu’en finale
Bianca Andreescu, victorieuse de Maria Sakkari jeudi (7-6, 3-6, 7-6), a remporté un quatrième match de suite en trois manches pour se hisser en finale du tournoi WTA 1000 de Miami. La Canadienne affrontera Ashleigh Barty samedi pour remporter le seul tournoi majeur nord-américain qui manque à son palmarès, à seulement 20 ans.
WTA 1000 Miami – Demi-finale
Andreescu (N.8) bat Sakkari (N.23) : 7-6, 3-6, 7-6
- L’information principale : Bianca Andreescu est qualifiée pour sa première finale depuis l’US Open 2019 et y affrontera Ashleigh Barty pour la première fois de sa carrière.
- Vous apprendrez aussi : La Canadienne, qui a passé plus de 12 heures sur le court en cinq matchs, n’est plus qu’à une victoire d’un “Grand Chelem” nord-américain.
- Pourquoi vous devez lire cet article : Pour voir que le match était si accroché que la perdante du jour a remporté plus de points que son adversaire.
Les superlatifs commencent à manquer pour évoquer le parcours de Bianca Andreescu à Miami. Au bout de la nuit, la Canadienne s’est qualifiée pour la finale du tournoi, aux dépens de Maria Sakkari (7-6, 3-6, 7-6). La 9e joueuse mondiale, tête de série N.8 en Floride, a conclu la rencontre à sa troisième balle de match et décroché sa quatrième victoire de rang en trois sets, en ayant passé à chaque fois plus de deux heures sur le court (2h46 sur le court). Dans sa première finale depuis l’US Open 2019, Andreescu affrontera samedi la tenante du titre à Miami, Ashleigh Barty, tombeuse d’Elina Svitolina en demi-finale.
One-way ticket to the final 🎟️@Bandreescu_ survives Sakkari in yet another three-set thriller, 7-6(7), 3-6, 7-6(4).#MiamiOpen pic.twitter.com/VP8Mo90C1e
— wta (@WTA) April 2, 2021
Ce que réalise la Canadienne est d’autant plus impressionnant qu’elle ne participe à Miami qu’à son troisième tournoi depuis son retour de blessure, après une saison 2020 sans le moindre match en compétition officielle à son actif. Mais le dur nord-américain lui va si bien. Victorieuse à Indian Wells, à Toronto et à l’US Open en 2019, Andreescu n’a plus qu’à une victoire de réaliser un “Grand Chelem” en carrière sur les quatre plus gros tournois de la région. Et ce à seulement 20 ans…
Sakkari a servi pour le match…
Comme depuis le début de la quinzaine à Miami, Andreescu a démontré un coeur énorme pour se défaire de Sakkari. Il en fallait dans une troisième manche où elle s’est retrouvée menée 2-4, puis a été breakée au pire moment à 5-5. Mais elle a débreaké blanc dans la foulée, quand la Grecque, tête de série N.23, servait pour le gain du match, et a emmené la rencontre dans un tie-break décisif. Et là encore, c’est Andreescu qui s’est montrée la plus solide, remportant cinq points de suite pour passer de 1-2 à 6-2 et s’assurer ainsi la victoire.
“Contre elle, je n’avais d’autre choix que de courir après toutes les balles et me battre jusqu’à la fin, parce qu’elle est comme ça, s’est félicitée Andreescu sur le court après la rencontre. Elle prenait vraiment le contrôle des points régulièrement. C’était vraiment dur, je ne vais pas mentir. Mon plan était d’essayer d’en faire de même, et ça aurait pu basculer des deux côtés. Je suis juste super heureuse d’avoir pu m’en sortir.”
Déjà dans le jeu décisif du premier set la native de Mississauga, Ontario, avait fait preuve de grandes qualités morales pour s’en sortir. Elle avait ainsi concédé deux balles de set, dont une sur le service de Sakkari. Mais elle les avait effacées, empoché deux points de suite sur l’engagement de la Grecque pour basculer en tête et avait scellé le sort de cette manche sur le score de 9-7 dans le tie-break.
Barty vraiment favorite en finale ?
C’est clairement sur les points importants que la différence s’est faite dans cette rencontre, tant les deux joueurs étaient proches et les débats ont été équilibrés dans un match décousu par les trop nombreuses fautes directes. 25 coups gagnants pour Sakkari contre 22 pour Andreescu, 52 à 46 sur les fautes directes, un pourcentage de premières balles quasiment similaire (72% contre 73%), un taux de réussite sur les balles de break comparable (5/11 contre 4/8) : rares sont les matchs avec des chiffres aussi proches. Sakkari a même remporté quatre points de plus qu’Andreescu sur l’ensemble de la partie (113-109). Mais la Canadienne est portée par un vent qui lui souffle fort dans le dos à Miami. Il en faut après qu’elle ait passé 12h11 sur le court, en cinq matchs joués depuis vendredi dernier.
C’est près de trois heures de plus que Barty, qu’elle défiera samedi en finale, pour leur première confrontation en carrière. Mais avec un jour entier de repos et toute la confiance engrangée par Andreescu sur la dernière semaine, il n’est pas certain que la numéro 1 mondiale parte avec un réel avantage. Parce que malgré la pandémie qui est passée par là et a bouleversé le monde, il y a des choses qui ne changent pas. Et la réussite d’Andreescu sur les tournois nord-américains en est une.