Indian Wells : la consécration pour Badosa après une finale sublime face à Azarenka
A l’issue d’une finale dantesque qu’elle a failli perdre après avoir mené le plus souvent, Paula Badosa est venue à bout de Victoria Azarenka (7-6, 2-6, 7-6 en 3h04). A 23 ans, elle remporte enfin le grand titre qu’elle méritait. Et se positionne en vue du Masters.
BNP Paribas Open Indian Wells 2021 | Tableau | Programme
- L’information principale : Paula Badosa (tête de série n°21) s’adjuge son plus grand titre à Indian Wells à l’issue d’une finale exceptionnelle de 3h04 face à Victoria Azarenka (n°27).
- Vous apprendrez aussi : qu’elle est la première Espagnole à triompher en Californie.
- Pourquoi vous devez lire cet article : parce que c’était tout simplement le plus beau match féminin du tournoi, peut-être de l’année.
S’il a un peu chamboulé nos repères, s’il n’aura pas livré que des grands matches (loin de là), ce BNP Paribas Open 2021 valait donc d’être vécu au moins pour cette finale dames. Un morceau d’anthologie, un combat sublime finalement enlevé par Paula Badosa après 3h04 de jeu face à Victoria Azarenka, 7-6(5), 2-6, 7-6(2), ce dimanche à Indian Wells.
L’Espagnole, l’une des grandes révélations de l’année, remporte ainsi son plus grand titre, elle qui n’avait jusqu’à présent remporté qu’un (petit) tournoi sur le circuit principal, à Belgrade, en mai dernier. Elle est accessoirement la première Espagnole à triompher en Californie : avant elle, Conchita Martinez s’était inclinée deux fois en finale, à chaque fois contre la n°1 mondiale, en 1992 contre Monica Seles (présente dans les tribunes) et en 1996 contre Steffi Graf.
Mérité sur l’ensemble du match pour Paula qui a mené au score presque de bout en bout, mais qui a pourtant failli tout perdre lorsque son adversaire a réussi à breaker à 4-4 dans le troisième set avant de se détacher 30-0 sur son service, passant ainsi à deux points de la victoire. Mais la Biélorusse, formidable de combativité jusque-là, a choisi ce moment précis pour flancher en enchaînant plusieurs grosses fautes.
Dix top 20 battues en 2020, don’t quatre à Indian Wells
Elle paraissait pourtant avoir pris l’ascendant physique sur une Badosa qu’on avait vue en difficulté sur ce plan après avoir tout donné pour remporter au forceps un 1er set d’1h19, au terme d’un rallye à couper le souffle de 28 coups de raquette. L’un des nombreux points magnifiques qu’aura compté cette finale épique à bien des égards, disputée d’un bout à l’autre sur un rythme haletant. Alors qu’il s’agissait, paradoxalement, de la finale la “plus faible” (en termes de classement) de l’histoire du tournoi, la seule entre deux joueuses classées hors du top 20.
Victoria Azarenka (32 ans), qui serait en cas de succès devenue la première joueuse à triompher trois fois à Indian Wells (après 2012 et 2016), a été admirable, vraiment. On l’a dit, elle a le plus souvent couru après le score, notamment breakée deux fois dans le premier set, puis menée 2-0, 40-15 dans le troisième set. Mais elle a à chaque fois conservé une attitude exemplaire, celle de l’immense championne qu’elle est toujours. Ça n’a pas suffi, simplement parce qu’en face, il y avait, aussi, une joueuse exceptionnelle.
A bientôt 24 ans, Paula Badosa, qui n’avait jamais battu la moindre joueuse du top 20 avant cette année, en est déjà à dix en 2021, dont quatre pour ce seul tournoi d’Indian Wells (Gauff, Krejcikova, Kerber et Jabeur), où elle a ainsi réussi des débuts fracassants, comme Bianca Andreescu en 2019. Bien installée parmi les meilleures depuis sa grosse saison sur terre battue (demi-finales à Charleston et Madrid, titre à Belgrade, quart à Roland-Garros), elle méritait de voir son palmarès auréolé d’un grand titre.
Celui-ci tombe d’autant plus à pic qu’il va lui permettre de percer enfin cette barrière du top 20 (13è) mais surtout de se positionner à la 8è place à la Race, ce qui lui permet d’être qualifiable pour le Masters qui aura lieu à Guadalajara du 10 au 17 novembre.