Tomljanovic : “Je travaille avec une psychologue, j’apprécie beaucoup plus le moment présent”
Ajla Tomljanovic a battu Garbiñe Muguruza samedi au deuxième tour d’Indian Wells. L’Australienne s’est confiée en conférence de presse sur son approche mentale du tennis, qui a beaucoup évolué depuis qu’elle a débuté sur le circuit.
Le tennis est un sport individuel où le mental prend une place très importante, sur et en dehors du court. Et Ajla Tomljanovic l’a bien compris. L’Australienne, qui réalise l’une des meilleures saisons de sa carrière avec notamment un premier quart de finale en Grand Chelem à Wimbledon, est au troisième tour du WTA 1000 d’Indian Wells après sa victoire face à Garbiñe Muguruza.
A Chicago il y a deux semaines, Ajla Tomljanovic avait perdu 6-2, 6-1 pour son entrée en lice. La spirale négative aurait pu se poursuivre en Californie, mais la joueuse de 28 ans a de l’expérience sur le circuit et essaye désormais de ne pas rester bloquée dans le passé pour se focaliser sur l’instant présent. Un travail qu’elle fait avec une psychologue depuis un an, comme elle l’a expliqué en conférence de presse.
“Je travaille avec une psychologue. Elle n’est pas vraiment une psychologue du sport. Elle est plus généraliste. Cela fait maintenant un an que je travaille avec elle. Je l’apprécie vraiment. Je crois vraiment que cela peut aider beaucoup. Je pense que ce qui m’a vraiment aidée cette année, c’est que j’ai accepté que ce qui arrive arrive et que je dois passer à autre chose et essayer à nouveau. Je n’essaie pas de ressasser le passé ou les défaites trop longtemps. Je prends chaque tournoi comme un nouveau tournoi. Je suis heureuse de pouvoir jouer.”
Tomljanovic impressionnée par l’état d’esprit de Raducanu
Ajla Tomljanovic a débuté sa carrière professionnelle en 2009, en disputant le tableau principal… à Indian Wells ! Revenue sur les terres de sa première fois, la 47e joueuse mondiale a expliqué que son état d’esprit était totalement différent à l’époque. Elle ne se satisfaisait pas d’avoir fait un bon résultat dans un tournoi, et ne se focalisait que sur sa défaite. Les choses ont changé désormais, avec l’expérience.
“Maintenant que je suis un peu plus âgée et que je fais des parcours que je n’ai jamais faits auparavant, j’apprécie cela beaucoup plus. Je me demande pourquoi je n’étais pas plus heureuse quand j’avais 20 ou 21 ans et que j’atteignais les huitièmes de finale à Roland-Garros. C’était génial. À l’époque, on était plus jeune, on prenait les choses différemment. Je pense que ce sera toujours un processus d’apprentissage pour moi.”
En conférence de presse, Ajla Tomljanovic a également commenté les propos d’Emma Raducanu, qui avait déclaré après sa défaite au deuxième tour d’Indian Wells qu’elle devait se relâcher, se donner du temps et être indulgente avec elle-même. Pour l’Australienne, c’est un très bon était d’esprit avoir pour une très jeune joueuse, pour ne pas se laisser « manger » par l’exigence et l’attente des résultats.
“Comme je l’ai dit, c’est une bénédiction et une malédiction. C’est ce qui me pousse à être meilleur, mais c’est aussi ce qui me frappe quand je suis déjà à terre. J’essaie vraiment de ne pas être aussi dure avec moi-même et de me donner plus de crédit. J’ai lu certaines des déclarations d’Emma (Raducanu). Je pense qu’une jeune joueuse de 18 ans qui dit ça, elle a une très bonne façon de voir les choses. Ce qu’elle a fait est incroyable. Je l’ai lu. Je me suis dit que je pouvais m’en inspirer, même si j’ai déjà 28 ans.”