Garcia, le naufrage puis le craquage : “Je n’arrivais même plus à respirer”
Submergée par la pression face à Magdalena Frech ce mercredi au 2eme tour de l’Open d’Australie, la Française a également craqué en conférence de presse, faisant l’étalage de sa détresse mentale. Poignant.
Encore une fois, elle s’est battue contre elle-même, tout autant sinon plus que contre son adversaire. Et encore une fois, elle a perdu. Caroline Garcia s’est inclinée dès le deuxième tour de l’Open d’Australie ce mercredi face à Magdalena Frech (6-4, 7-6) et s’il faut bien sûr saluer les mérites de son adversaire, 69eme mondiale, force est de constater que la Française n’a été que l’ombre d’elle-même.
Après un début de saison plutôt encourageant avec notamment une belle United Cup – trois victoires engrangées et un set pris à Iga Swiatek – puis un premier tour bien ficelé à Melbourne face à Naomi Osaka, “Caro” est donc retombée dans ses travers. Si elle était parvenue, face à la Japonaise, à endiguer les émotions qui n’avaient pas manqué de l’envahir, elle s’est laissée complètement submerger face à une adversaire moins prestigieuse, contre laquelle elle n’a pas su se donner le droit de perdre.
Depuis sa demi-finale atteinte à l’US Open 2022 et le flot de promesses suscitées à cette période de sa carrière, la Lyonnaise n’arrive plus, particulièrement en Grand Chelem, à canaliser ce surcroît de pression qu’elle ressent dans les moments importants. Elle en a fait l’amer constat en conférence de presse, dans des propos relayés notamment par l’Equipe et RMC.
Ce n’est qu’un deuxième tour de l’Open d’Australie, pourquoi je me mets dans des états pareils ?
Caroline Garcia
“Dans ce match, je n’arrivais même plus à respirer”, a-t-elle ainsi expliqué, la voie nouée par les sanglots. “Comment je peux trouver la solution sur mon service si je n’arrive même pas à respirer, le truc le plus simple au monde ? Ce n’est qu’un deuxième tour de l’Open d’Australie, pourquoi je me mets dans des états pareils ? Je n’en sais rien. Mais depuis une certaine période, c’est comme ça et je n’arrive pas à passer au-dessus de ça. Et en fait, ça me bouffe. Parfois, je me dis : ‘mais pourquoi je fais ça ?'”
Un constat poignant de la part de la Française qui, à 30 ans, se livre désormais ouvertement sur sa difficulté semble-t-il croissante à gérer ses émotions. Elle y travaille, de plus en plus. Mais, comme elle le dit aussi : “Si on arrivait à comprendre et à gérer les émotions du jour au lendemain, il n’y aurait plus personne de stressé sur terre..”