Finales de la WTA en Arabie Saoudite ? Pegula pas convaincue. “Si on y va, on veut faire une différence”
La n°1 américaine a exprimé ses doutes sur une éventuelle attribution des prestigieuses Finales de la WTA à l’Arabie Saoudite.
Alors que la rumeur s’intensifie autour d’une éventuelle attribution par la WTA de ses Finales à l’Arabie Saoudite, les questions aux joueuses s’enchaînent en amont de l’US Open. La WTA n’a toujours pas annoncé sa décision alors que le Masters approche à grands pas (30 Octobre – 5 Novembre).
Pegula ne dit pas non mais y pose des conditions
Jessica Pagula, n°3 mondiale et récemment titrée à Montréal, n’a pas évité la question quand elle lui a été posée, à l’inverse d’Iga Swiatek et Coco Gauff qui ont préféré ne pas s’exprimer. Elle n’a ni approuvé ni condamné cette éventualité à l’inverse de Ons Jabeur et Daria Kasatkina.
Pegula a tenté de trouver un juste milieu.
“Tout d’abord, c’est une rumeur”, a dit la n°1 américaine, membre du conseil des joueuses, à New York en conférence de presse. “Je ne sais pas si ça va arriver ou pas, je sais juste que c’est dans l’air. Si on regarde la liste des avantages et des inconvénients, il nous faudrait constater beaucoup des premiers afin de passer au-dessus des seconds et de se sentir à l’aise à l’idée d’aller là-bas.”
Quelles conditions imagine-t-elle ? “Ce serait qu’ils aient peut-être à donner de l’argent pour le sport féminin ou les droits des femmes en Arabie Saoudite, de constater du changement ou des actions auprès de ces deux causes dans leur pays.”
Faire d’un problème une opportunité ?
La réponse de Pegula évoque une sorte de troisième voie qui implique la capacité de la WTA à négocier avec l’Arabie Saoudite afin d’utiliser les conditions imposées dans un éventuel contrat pour soutenir les droits des femmes et le sport féminin en Arabie Saoudite.
Mais le pouvoir de négociation de la WTA reste tout de même limité alors que ses dirigeants sont sous la pression de trouver au plus vite un lieu pour jouer les Finales.
C’est là la clé pour Pegula : les petites lignes d’un éventuel accord avec Riyadh qui permettrait de faire d’une question délicate une opportunité de changement.
“Il faudra que ce soit la bonne proposition, que l’on sache que si on y va, on va faire une différence et qu’on doit nous y aider. Malheureusement, il y a beaucoup d’endroits qui ne paient pas beaucoup pour du sport féminin alors c’est dommage que la conséquence soit que nous n’ayons pas le luxe de dire non à certaines choses. En ce qui concerne l’Arabie Saoudite, si l’argent y est et que l’accord est bon dans le sens où on sent qu’on peut le soutenir car il va créer du changement, alors je serais d’accord pour y aller.”
La pression sur la WTA, venant de toutes parts, ne va faire que s’accentuer dans les semaines à venir.