Elena Rybakina : “Je me sentais un peu fatiguée”
Battue par Petra Kvitova en finale de Miami après une série de 13 victoires consécutives, Elena Rybakina a confié avoir ressenti de la fatigue. Mais elle se projette déjà sur la terre battue.
Toute série qui dure s’approche fatalement de sa fin. Pour Elena Rybakina, la farandole de 13 victoires consécutives, incluant son premier titre en WTA 1 000 à Indian Wells, s’est donc arrêtée en finale de Miami ce samedi, où elle s’est inclinée face à Petra Kvitova à l’issue d’une finale marquée par une première manche épique lors de laquelle a obtenu cinq balles de set.
La Kazakhstanaise, qui ne sombre jamais dans l’ivresse de joie – euphémisme – après une grande victoire, n’était pas davantage au fond du trou après cette défaite qu’elle expliquait, dans un premier temps, par des causes techniques. “Il m’a fallu du temps pour m’habituer à la balle de Petra”, a-t-elle ainsi déclaré en conférence de presse. Elle joue très bas, ce qui n’est pas facile pour moi, et j’ai eu du mal aussi à lire son service. Le fait qu’elle soit gauchère aussi m’a gênée. Globalement, elle a très bien joué. Au deuxième set, elle a joué plus relâché ce qui lui a permis de prendre plus de risques. Pour ma part, je ne suis pas restée suffisamment disciplinée, je me précipitais un peu.”
Si le premier set avait tourné en ma faveur, peut-être que cela aurait été une autre histoire
Elena Rybakina
Une indiscipline qu’elle expliquait en partie à la fatigue accumulée ces dernières semaines au gré d’un début de saison pharaonique, qui l’aurait d’ailleurs projetée à la place de numéro 1 mondiale à la Race en cas de succès. “C’est sûr que je me sentais fatiguée, en fait ça tire un peu depuis Indian Wells, confirmait-elle. J’ai essayé de me pousser en finale. J’ai tout donné. Si le premier set avait tourné en ma faveur, peut-être que cela aurait été une autre histoire. Mais je crois que c’est aussi la fatigue qui fait que j’ai manqué un peu de discipline dans les moments importants.”
Cela n’enlève rien au fait qu’Elena Rybakina sort de ce premier trimestre en s’étant désormais imposée comme l’une des toutes meilleures joueuses du monde. Un statut à confirmer à l’heure où va s’ouvrir la saison sur terre battue, que beaucoup considèrent comme sa moins bonne surface, ce qu’elle réfute un peu.
“J’ai eu de bons résultats sur terre battue par le passé (titre à Bucarest en 2019 et finale à Strasbourg en 2020, Ndlr) et je crois que je peux bien jouer sur cette surface”, estime-t-elle. La question est juste de rester en bonne santé et motivée, ce qui n’est pas si facile après avoir tant joué et tant voyagé.”