Swiatek croque Rybakina, et le trophée de Doha pour la troisième fois de suite

Avant ce samedi, personne n’avait gagné le tournoi WTA de Doha plus de deux fois. Iga Swiatek l’a remporté pour la troisième fois, de suite ! C’est aussi son 18e titre en simple sur le circuit principal. À 22 ans.

Sur le dur extérieur du Khalifa International Tennis and Squash Complex, la numéro 1 mondiale s’est imposée 7-6⁸, 6-2 contre la 4e de la hiérarchie planétaire, Elena Rybakina qui, titrée à Abou Dabi, était invaincue depuis huit matchs. La Polonaise, quant à elle, signé sa huitième victoire de suite contre une membre du top 10 – dont cinq du top 5 – en rempotant ses 22e et 23e sets consécutifs à Doha.

« Oh mon dieu les gars, vous ne pouvez même pas imaginer à quel point c’était difficile de ne pas y penser (au fait qu’elle pouvait être la première à remporter le tournoi trois fois) », a-t-elle déclaré lors de la remise des prix. « En arrivant ici, j’étais assez stressée, je ressentais beaucoup d’attentes. J’ai voulu y aller étape par étape. Je suis vraiment heureuse, et fière de moi. »

Swiatek a été menée 4-1 double break dans le premier set

Pourtant, celle qui n’a plus perdu une manche dans la capitale qatarienne depuis son succès 6-2, 3-6, 6-2 face à Vitkroija Golubic lors de son entrée en lice en 2022 était plutôt mal embarquée dans le premier round. Et c’est un euphémisme.

Alors qu’elle restait sur trois défaites contre Rybakina – la dernière par abandon à 2-6, 7-6³, 2-2 sur la terre battue de Rome l’an passé -, Swiatek a d’abord été menée 4-1, double break. En étant plus qu’enquiquinée par le plan à nouveau utilisé par son adversaire : des frappes très puissantes et profondes l’empêchant d’avoir assez de temps pour ajuster correctement ses coups liftés.

Mais, lors d’une rencontre voyant les deux femmes jouer à une cadence infernale du fond de court, dans des conditions venteuses, Swiatek a fini par trouver la clef. En cherchant à déplacer autant que possible le mètre quatre-vingt-quatre de son opposante, et en l’agressant, si possible, dès le retour.

Rybakina a servi pour le set à 6-5

Résultat, profitant aussi de quelques erreurs d’une Kazakhstanaise forçant parfois un peu trop ses coups dans des positions délicates, la native de Varsovie a comblé l’écart. Et, bien qu’une nouvelle fois breakée, à 5-5, elle est parvenue, alors que sa rivale servait pour le set, à pousser l’affaire au jeu décisif. Le clou du spectacle.

Au deuxième tour de l’Open d’Australie, Rybakina avait perdu un super tie-break d’anthologie, le plus long de l’histoire en Grand Chelem chez les femmes, 22-20 face à Anna Blinkova. Si celui face à Swiatek a été plus commun par sa durée, il n’ pas manqué de rebondissements.

Menée 6-4, la gagnante de Wimbledon 2022 a sauvé les deux balles de set, s’en est procurée une à 7-6, puis en a écartée une troisième à 8-7 avant de s’incliner 10-8.

Nous avons joué tellement de matchs difficiles l’une contre l’autre, j’espère que ça va continuer.

Iga Swiatek

Après avoir mis un premier genou adverse à terre, Swiatek a eu beaucoup plus de facilité à faire plier le deuxième. Sauvant deux balles de break à 7-6⁸, 0-1, elle a pris l’engagement de la native de Moscou dès le jeu suivant, puis une nouvelle fois à 4-2, sans concéder la moindre balle de débreak. De quoi n’être plus menée que trois victoires à deux dans son face-à-face avec Rybakina.

« Le premier set a été vraiment long, dur », a-t-elle commenté. « Nous avons déjà joué tellement de matchs difficiles l’une contre l’autre. J’espère que ça va continuer, et qu’on y prendra du plaisir… Désolé, je parle beaucoup trop (sourire), félicitations (à Elena Rybakina). »

Les deux femmes vont maintenant se tourner vers le WTA 1000 de Dubaï, dès la semaine prochaine. Un tournoi que l’une ni l’autre n’ont remporté jusqu’à présent : Iga Swiatek s’est inclinée en finale contre Barbora Krejcikova l’an passé ; Elena Rybakina à ce même stade de la compétition contre Simona Halep en 2020.

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