« Je sais comment jouer contre elle » – Ostapenko donne une (nouvelle) leçon à Swiatek
Jelena Ostapenko a clairement dominé Iga Swiatek (6-3, 6-1) vendredi, lors du tournoi de Doha et sera opposée à la vainqueure du match à venir entre la Russe Ekaterina Alexandrova et l’Américaine Amanda Anisimova pour le titre.
Jelena Ostapenko, Doha 2025
Pour Iga Świątek, Jeļena Ostapenko est un Rubik’s Cube duquel une couleur compterait plus de facettes que les autres, ou une épreuve d’imagination consistant à se représenter une figure géométrique à 1000 côtés : un casse-tête impossible à résoudre.
Gagnante 6-3, 6-1 en 1h10 en demi-finale du WTA 1000 de Doha vendredi, la Lettone s’est imposée pour la cinquième fois en autant de rencontres contre la Polonaise. Elle est devenue la première joueuse à lui infliger cinq défaites ; Świątek affichant notamment des face-à-face respectifs de 8-4, 11-3, 4-4 avec Aryna Sabalenka, Coco Gauff et Elena Rybakina, ses principales rivales pour les titres du Grand Chelem, ou encore de 8-4 contre Jessica Pegula.
« J’étais plutôt confiante, je l’avais déjà battue, je savais comment jouer contre elle », a déclaré la native de Riga, sourire jusqu’aux oreilles, lors de l’interview sur le court. « Et comme depuis le début de la semaine, j’ai bien géré mes émotions. »
Ostapenko n’a jamais laissé Swiatek respirer
Ostapenko a vaincu Świątek sur dur extérieur pour pour la quatrième fois, alors que leur duel initial avait eu lieu sur le gazon de Birmingham en 2019 lors d’un 6-0, 6-2. Agressant son adversaire dès le retour, y compris sur premier service quand elle était en mesure de le faire, avec son jeu tout en puissance à plat, la joueuse de 27 ans a une nouvelle prouvé avoir les atouts idéals pour acculer celle de 23 printemps sur cette surface.
Avec son style qui collerait parfaitement avec cette la fameuse déclaration d’Océane Dodin – « Mon style ? Ce n’est pas compliqué, je ne mets que des ‘lattes’. J’essaie de frapper le plus fort possible sur tous les coups » – l’actuelle 37e mondiale a mis au supplice la numéro 2. En la privant du temps nécessaire à sa prise extrêmement fermée pour gifler la balle en coup droit.
Particulièrement en réussite dans ses prises de risque, la gagnante de Roland-Garros 2017 a peu à peu pris l’ascendant sur celle qui a triomphé à Paris en 2020, 2022, 2023 et 2024. Au point de la faire craquer dans la deuxième manche. A l’instar du set précédent, elle a breaké d’entrée. Puis, alignant les caramels bien salés, Ostapenko a mené 3-0 en écartant une balle de débreak. De quoi s’offrir un petit divertissement, traduit par son faciès expressif, en poussant son opposante à balancer sa raquette.
Jelena Ostapenko's reaction to Iga Swiatek throwing her racquet in Doha
— The Tennis Letter (@TheTennisLetter) February 14, 2025
😭😭😭 pic.twitter.com/EvIjoEtKBx
Étouffée, Swiatek a craqué mentalement
Dans la foulée, Świątek, coachée par Wim Fissette depuis la fin de saison dernière, a manqué un smash pour débuter le jeu suivant au cours duquel elle est apparue à fleur de peau, sur le point de craquer totalement, en s’adressant à son équipe le visage capturé par la détresse. Les carottes étaient cuites.
Cédant une nouvelle fois son engagement, la Varsovienne n’a pu compter que sur une légère déconcentration de son adversaire pour glaner un jeu lors du second round. En bénéficiant, à 6-3, 4-0, de deux doubles fautes pour sauver l’honneur. Triple tenante du titre, Świątek, qui avait vaincu María Sákkari, Linda Nosková et Elena Rybakina lors des tours précédents, restait sur 15 succès de suite dans la capitale qatarienne.
Ostapenko, tombeuse quant à elle, sans perdre un set, de Liudmila Samsonova, Jasmine Paolini et Ons Jabeur, a désormais rendez-vous avec Amanda Anisimova en finale. Stade de la compétition qu’elle avait déjà atteint en 2016 à Doha, en étant alors stoppée par Carla Suárez Navarro et son revers à une main.
L’autre demi-finale à Doha (WTA 1000, Khalifa International Tennis and Squash Complex, dur, 3.664.963 USD) :
- Amanda Anisimova bat Ekaterina Alexandrova : 6-3, 6-3
