Des nouvelles de Peng Shuai ? La WTA n’y croit pas une seconde
Alors que la chaîne chinoise CGTN a publié ce mercredi un mail (soi-disant) écrit par Peng Shuai, dont on est sans nouvelle depuis le 2 novembre, la WTA a très vite fait part de ses profondes réticences quant à l’authenticité de cet écrit.
Si la situation n’était pas si grave, elle aurait presque pu prêter à sourire. CGTN (China Global Television Network), chaîne d’informations internationale de l’Etat chinois, a publié ce mercredi un mail (soi-disant) écrit de la main de Peng Shuai, dont on est sans nouvelle depuis le 2 novembre, date à laquelle elle avait posté un message accusant d’agressions sexuelles l’ancien vice-premier ministre de son pays (Zhang Gaoli).
“Bonjour à tous, c’est Peng Shuai, aurait écrit l’ancienne n°1 mondiale de double (et 14è en simple), aujourd’hui âgée de 35 ans. Concernant le récent communiqué de la WTA, il a été publié sans mon accord et sans que je puisse vérifier ou confirmer le contenu. Les informations données dans ce communiqué, y compris les accusations d’agressions sexuelles, sont fausses. Je ne suis ni disparue, ni en danger. Je me repose simplement chez moi, et tout va bien. Si la WTA continue de publier des informations à mon sujet, merci de les vérifier auprès de moi, et de les publier avec mon consentement.”
La WTA et le reste du monde ont besoin de preuves indépendantes
Steve Simon (PDG de la WTA)
Un peu trop gros pour être vrai. C’est, en tout cas, ce qu’a estimé la WTA, dont le président Steve Simon a eu tôt fait de réagir via un autre communiqué : “La déclaration faite ce jour par un média d’Etat chinois au sujet de Peng Shuai ne fait qu’augmenter mon inquiétude sur sa sécurité et sa localisation, a-t-il écrit. J’ai beaucoup de mal à croire que Peng Shuai a réellement écrit ce mail (…). La WTA et le reste du monde ont besoin de preuves indépendantes et vérifiables qu’elle va bien. A ce jour, j’ai plusieurs fois tenté de la joindre via plusieurs biais, sans succès…”
Le mystère autour de la joueuse ne fait donc que s’épaissir, à mesure que l’inquiétude grandit.