Daria Abramowicz : « Permettre à Iga (Swiatek) de mieux se connaître elle-même »

En passe de s’imposer comme une valeur sûr du circuit WTA, Iga Świątek accorde beaucoup d’importance au mental. Daria Abramowicz, celle qui l’aide sur ce plan, nous a accordé un entretien exclusif.

© Rights reserved

« Daria ». Un prénom qui revient souvent dans les interviews et conférences de presse d’Iga Świątek. La Daria en question a aussi un nom : Abramowicz. Depuis plus de deux ans maintenant, la Polonaise est une pièce maîtresse de l’équipe qui entoure sa jeune compatriote révélée par son titre à Roland-Garros l’an passé.

Spécialisée dans la psychologie du sport et de la performance, en plus de celle relevant du domaine clinique, Daria Abramowicz a accordé un entretien exclusif a Tennis Majors, que vous pouvez retrouver en anglais ici. « Mon but est de permettre à Iga de mieux se connaître elle-même, qu’elle comprenne son corps et son esprit », a-t-elle expliqué. « De façon à ce qu’elle sache d’elle même quand prendre la décision de se reposer, par exemple. »

Sur le court, l’apport de Daria Abramowicz se manifeste notamment pendant les temps morts. « Vous pouvez probablement le voir dans sa façon d’aborder les changements de côté », a-t-elle fait remarquer. « Par sa manière de respirer, ou de faire d’autres ‘exercices’. Et, entre les points, vous pouvez remarquer sa manière de tourner le dos au match, réfléchir un peu et respirer. »

Mon but est de permettre à Iga de mieux se connaître elle-même.

Daria Abramowicz

Des « choses simples », comme le dit elle-même la spécialiste, mais essentielles et surtout efficaces pour Iga Świątek. Après avoir écrabouillé Karolína Plíšková 6-0, 6-0 en finale du WTA 1000 de Rome, la joueuse de 20 ans a livré l’un des secrets de son travail sur l’esprit.

« Pendant les changements de côté, je me suis visualisée en train de recommencer le match à partir de zéro à chaque fois », avait-elle expliqué. « Je l’ai tellement bien fait, je ne savais même pas que j’avais gagné le premier set 6-0. Quand j’ai demandé le score à mon coach à la fin, il m’a dit 6-0, 6-0 et je lui ai répondu : ‘Vraiment ? Tu ne te trompes pas ?’ Je crois que j’étais vraiment en très bonne forme mentalement. »

« Avec Daria, je fais beaucoup de travail mental, des choses simples que nous intégrons à mon entraînement et que j’essaie de reproduire en match », avait-elle ajouté. « J’ai toujours été ouverte au travail mental, pour progresser. Comme Djokovic l’a dit une fois : tous les joueurs ont de très bons coups droits, de très bons revers et sont solides physiquement ; mais deviendra champion celui qui sera le plus fort mentalement. »

Avec Daria Abramowicz à ses côtés, Iga Świątek est toujours en course pour réussir le doublé porte d’Auteuil. Si elle y parvenait, elle deviendrait la première joueuse à conserver son titre à Roland-Garros depuis le triplé de Justine Henin entre 2005 et 2007.

People in this post

Your comments

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *