Cornet, éliminée par Collins : “Je dois continuer à y croire, continuer à travailler”
Pour son premier quart de finale en Grand Chelem, Alizé Cornet s’est inclinée en deux sets contre Danielle Collins à Melbourne.
Open d’Australie 2022 | Tableau | Programme | Quarts de finale
Le chemin pour atteindre son premier quart de finale en Grand Chelem a été long, éprouvant. Les victoires en 2h43 et 2h33 lors des deux tours précédents, respectivement contre Tamara Zidansek et Simona Halep, ont laissé des traces. Dans la nuit de mardi à mercredi, Alizé Cornet s’est inclinée face à Danielle Collins (27) – 7-5, 6-1 en 1h28 – déjà demi-finaliste à Melbourne en 2019.
“Oui, tout à fait, je pense que j’ai perdu de l’énergie après le match contre Halep”, a-t-elle expliqué en conférence de presse. “Émotionnellement, c’était beaucoup à gérer, je ne vais pas mentir. Physiquement, j’avais bien récupéré. Mentalement, j’étais prête pour un nouveau combat. Mais à la fin, il m’a peut-être manqué un peu d’énergie. Aujourd’hui (mercredi), il aurait fallu que je sois à 150% pour battre Danielle. Je n’avais plus assez d’énergie, je ne bougeais plus assez bien les jambes.”
J’ai mis tout ce qu’il me restait sur le court.
Alizé Cornet
“J’ai ce petit regret, mais malgré ça j’ai tout donné”, a-t-elle poursuivi. “J’ai mis tout ce que j’avais sur le court. C’était moins que les jours précédents, mais c’était tout ce qu’il me restait. (…) Ce n’était pas la meilleure expérience de ma vie (sourire). Je n’ai pas eu l’impression de jouer. Je n’ai pas vraiment profité du moment autant que j’aurais pu. Danielle était tellement agressive, jouait tellement vite. Je n’ai pas vraiment pu entrer dans le match, excepté peut-être quand je suis revenue de 5-2 à 5-5. Le reste du temps, je luttais, souffrais en raison de la façon dont elle jouait.”
“Elle est encore plus puissante que ce à quoi je m’attendais”, a-t-elle ajouté au sujet d’une Collins qu’elle affrontait pour la première fois. “Elle prend la balle très tôt. Je me sentais tout le temps oppressée, à bout de souffle. Elle n’a jamais laissé une chance de mettre mon jeu en place. Elle est impressionnante.” Malgré ce sentiment d’impuissance face à une adversaire claquant 28 coups gagnants pour 29 fautes directes, la native de Nice, affichant, elle, un bilan final de 11 coups gagnants pour 17 fautes directes, a évidemment retenu du positif de sa belle aventure australienne.
Ça m’a montré que je suis peut-être plus solide que je ne le pensais.
Alizé Cornet
“Ça m’a montré que je suis peut-être plus solide que je ne le pensais, que je suis capable de battre plusieurs très bonnes joueuses dans un tournoi du Grand Chelem”, a-t-elle confié, après avoir éliminé trois têtes de série durant la quinzaine – Muguruza (3), Zidansek (29), Halep (14). “Je dois juste continuer à y croire, continuer à travailler. J’ai peut-être une saison très excitante devant moi. C’est ce que je me dis à moi-même désormais.” Tout en ayant pleinement conscience de la route abrupte qu’il reste à parcourir, après être devenue la première Tricolore à aller aussi loin à Melbourne depuis Marion Bartoli en 2009
“J’ai un respect éternel pour les gagnantes de Grand Chelem”, a-t-elle expliqué. “J’ai seulement fait un peu plus de la moitié du chemin, et j’ai l’impression d’avoir joué ce tournoi pendant un an. Je suis tellement épuisée mentalement et physiquement. Quand vous allez au bout en remportant ces sept matchs terrifiants, c’est énorme. Il faut être tellement forte dans tous les domaines pour y arriver. Prendre conscience de ça, c’est une grande expérience pour moi. Même si j’ai 32 ans, je continue d’apprendre.