Comment Brad Gilbert a modifié le jeu et la mentalité de Gauff
Arrivé dans le staff de Coco Gauff un mois et demi avant l’US Open 2023, Brad Gilbert l’a aidée a remporté son premier titre du Grand Chelem à New York.
“Tu n’as pas besoin d’être le meilleur du monde à chaque match, tu as seulement besoin d’être meilleur que ton adversaire du jour.”
Voilà ce que Brad Gilbert, ancien 4e mondial et auteur de Winning Ugly, a tâché de faire entrer dans le crâne d’Andre Agassi, comme celui-ci l’a raconté dans son autobiographie, lorsqu’il a commencé à travailler avec lui en 1994. Mission accomplie, et couronnée de succès, en restant coach de “Dédé” jusqu’en 2002.
Arrivé dans le staff de Coco Gauff 42 jours avant l’US Open 2023 gagnée par cette dernière – son premier titre du Grand Chelem –, l’Américain s’est évertué à faire comprendre la même chose à sa compatriote de 19 ans.
Le problème, ce n’était pas son coup droit, c’est qu’elle (Coco Gauff) était trop perfectionniste.
Brad Gilbert
“Quand j’ai commencé avec Coco (Gauff), j’ai reçu une avalanche de messages disant : ‘Règle son problème de coup droit'”, a-t-il expliqué à Vogue. “C’était assez étonnant que tout le monde ne me parle que de ça.” Pour lui, le souci de sa nouvelle protégée venait d’ailleurs.
“Coco (Gauff) partage clairement un trait commun avec Andre (Agassi) : elle est perfectionniste”, a-t-il révélé. “Extrêmement perfectionniste. C’est probablement ce que j’ai remarqué en premier. Alors je lui ai dit : ‘La poursuite de la perfection, qui n’existe pas, ça rend malheureux, parce que tu n’es jamais satisfait d’être bon.'”
“Elle voulait toujours être meilleure”, a-t-il ajouté. “Andre était pareil. Je lui ai expliqué (à coco Gauff) : ‘Tu dois seulement être meilleure que la femme étant de l’autre côté du filet, c’est tout. Ce truc de vouloir être meilleure que ce dont tu as besoin pour gagner le match coûte de nombreuses victoires.'”
Ils voulaient qu’elle joue sur la puissance, je ne le voyais pas de cette façon.
Brad Gilbert
Pour faire progresser la native de Delray Beach, Gilbert l’a également orientée vers un style de jeu. “Par la façon dont elle avait été entraînée, ils voulaient qu’elle soit une joueuse s’appuyant sur la puissance”, s’est-il exprimé. “Je ne le voyais pas de cette façon.”
Il a préféré accès son tennis sur ses points forts : service, revers, déplacement exceptionnel et qualités défensives hors du commun, comme l’a rapporté Vogue. En la faisant travailler tactiquement pour savoir tirer davantage profit des faiblesses adverses.
Et en parvenant lors de chaque match à faire ce qu’il faut pour être au-dessus son adversaire du jour, elle finira par être la meilleure du monde.