Prize-money en hausse à Cincinnati seulement pour les hommes : Le coup de gueule de Kasatkina
Daria Kasatkina a regretté vendredi sur Twitter que seuls les hommes bénéficient d’une hausse de leur prize-money à Cincinnati. La Russe a ensuite élargi le problème à l’ensemble du circuit WTA.
C’est un sujet épineux, encore plus depuis que la pandémie de coronavirus a affaibli les revenus de tout l’écosystème du tennis. La gestion financière de cette crise, et la redistribution de l’argent aux joueuses ou aux joueurs, fait régulièrement polémique ces derniers mois. Nouvelle preuve avec le Western & Southern Open, qui se déroulera à Cincinnati la semaine prochaine.
L’ATP a annoncé que le prize-money ne serait plus réduit de 50% par rapport aux sommes habituellement distribuées, mais de seulement 20%. Le tournoi pourrait même bénéficier d’une dotation pleine, en fonction des ventes de billets d’ici à la finale.
Mais cette augmentation ne concerne que les hommes, à en croire Daria Kasatkina, qui s’en est émue sur Twitter. La Russe, 27e mondiale, a ensuite précisé que même les tournois accueillant du public n’avaient pas rehaussé leurs dotations pour les joueuses.
Kasatkina : “Si tu n’atteins pas les demi-finales sur un WTA 250, tu perds de l’argent”
Une situation très complexe, en particulier sur les tournois WTA 250, là où le prize-money est le plus faible : “Si tu n’atteins pas les demi-finales sur un WTA 250, après toutes les taxes et les dépenses, tu perds de l’argent, a indiqué Kasatkina. En doubles, il faut gagner le tournoi.”
Les quart-de-finalistes sur les WTA 250 touchent autour de 4 500 euros depuis le début de la saison, et le montant est relativement similaire pour les finalistes en double. Mais comme le note Kasatkina, ce chiffre brut ne dit pas ce qui tombe réellement dans la poche des joueuses à la fin du tournoi, entre les impôts et les frais sur place. Un constat peu rassurant pour la masse de joueuses qui pourrait sortir de cette crise sanitaire avec une situation financière bien plus complexe.