Caroline Garcia : “J’ai fait des nuits blanches, des crises de boulimie, j’ai pleuré dans ma chambre d’hôtel”
Après une saison 2022 riche en émotions, Caroline Garcia s’est livrée via une lettre ouverte publiée via les réseaux sociaux
“Chère saison 2022, tu m’as fait passer par tous les états, toutes les émotions, j’ai pleuré de douleur, de tristesse et de joie en 11 mois.” Depuis Bali, où elle s’est envolée pour des vacances bien méritées, Caroline Garcia s’est livrée dans une lettre manuscrite publiée via les réseaux sociaux.
75e mondiale au 20 juin, “Flying Caro” a finalement trouvé la solution pour redéployer ses ailes. Au point d’aller toucher les nuages, en terminant l’année au 4e rang mondial pour égaler son meilleur classement en carrière, atteint une première fois en septembre 2018.
Elle a su aller chercher le positif dans le négatif
Avant d’aller très haut, la Française, opérée du pied gauche suite à son abandon au premier tour du WTA 1000 de Miami en mars, était tombée très bas moralement. “J’ai plusieurs fois été envahie par mes doutes, je me suis laissée submerger par le négatif, j’ai questionné l’univers, je me suis dit que ma chance était peut-être passée, que je n’y arriverai plus jamais…”, a-t-elle confié.
“J’ai fait des nuits blanches, des crises de boulimie, j’ai pleuré dans ma chambre d’hôtel, j’ai pleuré sur des courts de tennis, j’ai été en béquilles, j’ai juré, j’ai réappris à marcher, j’ai galéré à me chausser, j’ai souffert physiquement et mentalement.”
Dans les moments les plus difficiles, la native de Saint-Germain-en-Laye est parvenue à trouver du positif. “J’ai appris de chaque instant, chaque difficulté”, a-t-elle écrit. “Ma blessure au pied m’a permis de prendre conscience de combien j’avais envie de revenir sur les courts et surtout jouer mon vrai jeu.”
J’ai le sentiment que je peux encore tellement améliorer mon jeu.
Caroline Garcia
“Celui que j’aime regarder, le tennis d’attaque. J’ai adoré aller au filet, faire des coups gagnants, déposer des volées amorties, claquer des aces, faire des retours-volées’, a-t-elle ajouté. Avec ce style ultra-offensif, Garcia, joueuse ayant mis le plus d’aces en 2022, a réussi une deuxième moitié de saison royale.
Post Roland-Garros, personne n’a gagné plus de points WTA qu’elle. Pas même la patronne Iga Swiatek.. Après s’être envoyé Roland-Garros en double associée à Kristina Mladenovic, elle s’est mise à briller en simple. En empilant les trophées.
Un sur gazon – Bad Homburg -, une sur terre battue – Varsovie – en mettant au passage fin à l’invincibilité de Swiatek sur cette surface en 2022, le WTA 1000 de Cincinnati sur dur, puis le Masters. En allant, sur son chemin, en demi-finales de l’US Open. Sa première en Grand Chelem.
Caroline Garcia a encore faim
“En construisant jour après jour, en restant positive, en ayant confiance, avec des objectifs simples en tête : être en bonne santé, faire de mon mieux jour après jour, vivre le moment présent, jouer mon jeu à fond, j’ai fini par vivre la plus belle saison de ma carrière”, a-t-elle rédigé. “Au final, j’ai kiffé cette saison, j’ai vécu des expériences irréelles !”
Des émotions fortes qu’elle a “envie de ressen[tir] à nouveau”. “J’ai le sentiment que je peux encore tellement améliorer mon jeu”, a-t-elle conclu. “J’aime repousser mes limites, me ‘challenger’, et j’aime jouer de cette façon.” De janvier à Roland-Garros 2023 inclus, elle n’aura que 395 points à défendre. Or, Ons Jabeur, numéro 2 mondiale, mondial n’est plus “qu’à” 680 points. De quoi ambitionner, légitimement, la place de dauphine.