Osaka : « Si je ne dépasse pas un certain classement, je ne me vois pas continuer longtemps »

La Japonaise avait repris la compétition début 2024 en disant se sentir capable de soulever de nouveaux trophées en Grand Chelem.

Naomi Osaka, Indian Wells 2022 Naomi Osaka, Indian Wells 2022 – © Zuma / Panoramic

« Je pense pouvoir gagner un titre du Grand Chelem cette année (2024). »

En janvier 2024, de retour sur le circuit après une pause de 15 mois pour préserver sa santé mentale puis devenir maman, Naomi Osaka n’avait pas fait dans la langue de bois. Elle avait clairement affiché ses ambitions élevées, celle d’une ancienne numéro 1 mondiale déjà gagnante de quatre titres du Grand Chelem.

Non classée lors de sa reprise et 759e de la hiérarchie planétaire après la tournée australienne, elle a fini l’année au 58e rang. Belle progression, mais insuffisante à ses yeux. Notamment parce qu’elle n’a pas fait mieux que deux quarts de finale sur le circuit – à Doha et ‘s-Hertogenbosch – et n’a pas dépassé le deuxième tour en Majeur.

Je ne pense pas être le type de joueuse qui s’éterniserait (sur le circuit sans grands résultats).

En cas de nouvelles saisons du même acabit, elle pourrait bien tirer sa révérence. Pour de bon, cette fois. « Je ne pense pas être le type de joueuse qui s’éterniserait (sur le circuit sans grands résultats) », a-t-elle déclaré dimanche, en amont du tournoi d’Auckland où elle a passé le premier tour ce lundi, comme l’a rapporté l’Associated Press.

« J’ai beaucoup de respect pour toutes les joueuses du circuit, mais au stade de ma vie auquel je suis actuellement, si je ne dépasse pas un certain classement, je ne me vois pas continuer à jouer pendant longtemps », a ajouté la Japonaise. « Je préfère passer du temps avec ma fille si je n’arrive pas là où je pense devoir être, où je me sens capable d’aller. »

Néanmoins, la jeune femme de 27 ans a su tirer le positif des douze derniers mois. « Je pense que 2024 m’a rendue plus humble, et j’ai l’impression d’avoir aussi beaucoup grandi », a-t-elle ajouté. « J’ai travaillé bien plus dur que par le passé, comme jamais auparavant. C’était donc douloureux de ne pas avoir obtenu les résultats que je voulais, mais j’ai mûri, appris, et je suis pleine de motivation pour cette année (2025). »

Du positif en 2024 : le travail, plus de maturité, de belles victoires et la bataille contre Świątek

Si elle a eu des difficultés à enchaîner les matchs de très haut niveau, Osaka a tout de même signé plusieurs victoires probantes l’an passé : six membres du top 20 battues, dont la numéro 10, Jeļena Ostapenko, écrabouillée 6-3, 6-2 en 1h04 au premier tour de l’US Open.

En Grand Chelem, elle est tombée contre Caroline Garcia d’entrée à l’Open d’Australie, puis au deuxième tour à Roland-Garros, Wimbledon et l’US Open. Respectivement face à Iga Świątek, Emma Navarro et Karolína Muchová.

Et, à Paris, elle avait fait trembler la propriétaire des lieux en se procurant une balle de match avant de s’incliner 7-6, 1-6, 7-5 en 2h57. L’un des duels les plus haletants et intenses de la saison. « J’ai fait de très bons matchs », n’a pas oublié Osaka. « Les gens me parlent encore de celui contre Iga. Je suis très heureuse d’avoir pu donner des souvenirs aux gens. »

Même si je me suis blessée à Pékin, je suis assez optimiste sur l’issue que cette rencontre (contre Coco Gauff) aurait pu avoir.

Alors qu’elle semblait monter en puissance pour terminer 2024, la native d’Osaka a été stoppée dans son élan à Pékin – son premier tournoi avec son nouveau coach, Patrick Mouratoglou – où elle avait dû jeter l’éponge contre Coco Gauff. À un set partout, après une empoignade de haut niveau face à la future reine de la capitale chinoise, également sacrée au Masters quelques semaines plus tard.

« Même si je me suis blessée à Pékin, qui a été ma dernière compétition (en 2024), je suis assez optimiste sur l’issue que cette rencontre aurait pu avoir », s’est exprimée l’ancienne protégée de Wim Fissette. « J’ai hâte de jouer à nouveau sur dur. »

Sa surface fétiche, celle sur laquelle elle a remporté ses quatre titres du Grand Chelem : l’US Open en 2018 et 2020, l’Open d’Australie en 2019 et 2021.

People in this post

Your comments

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *