Après la retraite de Barty, l’émotion et les calculs pour la place de n°1 mondiale
L’annonce de la retraite d’Ashleigh Barty a ému beaucoup de monde. L’Australienne a annoncé ce jeudi que son nom serait retiré du prochain classement WTA. La bataille pour la place de numéro 1 mondiale a déjà commencé.
L’annonce était inattendue, et elle a ému beaucoup de monde. A seulement 25 ans, Ashleigh Barty, numéro 1 mondiale, a annoncé ce mercredi prendre sa retraite. Son cri de rage, en finale du denier Open d’Australie, devant son public pour son Grand Chelem sur ses terres, était donc le dernier. « Il est temps pour moi de partir, de poursuivre d’autres objectifs, a encore répété « Ash » Barty, en conférence de presse, ce jeudi matin. J’ai donné tout ce que je pouvais au tennis. »
Swiatek en pole position pour devenir n°1
Barty a expliqué que son nom serait “retiré du prochain classement WTA ». Le 4 avril prochain, elle ne sera donc plus numéro 1 mondiale. Le débat sur sa successeure a déjà commencé. La bataille aussi, lors du Masters 1000 de Miami, en ce moment.
Iga Swiatek, numéro 2 mondiale, est en pole position pour lui succéder. La récente vainqueur du tournoi d’Indian Wells compte 700 points d’avance sur Maria Sakkari (n°3), et Barbora Krejcikova (n°4). « Le circuit féminin va être très intéressant avec une nouvelle numéro 1 mondiale », a lancé Barty, ce jeudi.
L’Australienne quitte la scène comme une reine, un titre du Grand Chelem en main. Avec un air de Pete Sampras. En 2002, l’Américain avait annoncé sa retraite après avoir remporté l’US Open. Il était alors le premier à se retirer après avoir empoché un Majeur, dans l’ère moderne. Lui avait 31 ans, et était sur la fin de sa carrière.
Je n’ai absolument aucun regret. Je suis surexcitée par ce nouveau chapitre de ma vie, ce qui m’attend en tant que Ash Barty, la personne, et pas la sportive
Ash Barty
Au 2e tour de Roland-Garros à 17 ans
Barty est très différente de Sampras. Timide, l’Australienne n’était pas très bruyante. Elle laisse pourtant une grande trace sur le monde du tennis. Trois titres du Grand Chelem, d’abord (Roland-Garros 2019 et Wimbledon 2021, en plus du dernier Open d’Australie). Elle a occupé la place de n°1 mondiale pendant 114 semaines au total.
Mais elle ne se sentait pas capable de continuer. « Ça n’aurait pas été honnête vis à vis de mon équipe, qui s’investit tellement, de ne pas être engagée à 100%, a soufflé Barty en conférence de presse. Je n’ai absolument aucun regret. Je suis surexcitée par ce nouveau chapitre de ma vie, ce qui m’attend en tant que Ash Barty, la personne, et pas la sportive. »
Elle restera aussi dans les esprits grâce à son jeu. Peu de joueuses étaient aussi à l’aise qu’elle au filet. Ses smashs faisaient mal, ses coups droits étaient lourds, ses mouvements très agiles. Barty était calme. Sur le court, comme en dehors. Son revers slicé a plusieurs fois rappelé celui de Steffi Graf.
Barty se retire prématurément, à 25 ans. Cela questionne aussi, et encore une fois, sur la place du mental dans le sport. Le tennis a usé Barty. L’Australienne est sur le circuit depuis ses 13 ans. En 2010, elle disputait son premier tournoi ITF en Australie. En 2013, à tout juste 17 ans, elle passait le premier tour de Roland-Garros et de l’US Open.
Vague d’émotion
« L’annonce de son départ à la retraite m’a vraiment choqué, a lancé Stefanos Tsitsipas. J’étais sur les réseaux sociaux, et je suis tombé sur sa vidéo. J’ai tout regardé. Je n’en croyais pas mes yeux. Je savais qu’elle voulait prendre une pause après sa victoire à l’Open d’Australie, mais je ne pensais pas que cette annonce arriverait aussi tôt. »
Serena Williams s’est elle avouée « triste, mais aussi heureuse du nouveau chapitre », qui s’ouvre pour Barty. « Je me sens très heureuse pour elle, a aussi expliqué Naomi Osaka, qui a plusieurs fois évoqué ses problèmes lié au mental. Cette année, elle n’est jamais vraiment rentrée chez elle. Je pense que cela a joué. Elle peut partir sans regrets. »
Iga Swiatek, probable future numéro 1 mondiale, affirme « respecter » la décision de Barty. « Avec toutes les attentes et les exigences de chacun, peu de monde aurait arrêté à ce stade là de sa carrière, en faisant passer son propre bonheur avant tout. C’est un exemple. »
Barty a rempli tous ses rêves dans le monde du tennis. Elle a empoché plus de 23 millions de prize money, et laisse de côté son sport. Il ne l’a rend plus heureuse désormais.