Un système de lucky loser pour faire jouer Fritz après le forfait de Nadal ? L’Américain s’y oppose : “Je ne mérite pas d’être en demies”
Dans la foulée de l’annonce du forfait de Rafael Nadal, plusieurs voix ont milité pour le repêchage de Taylor Fritz. Mais l’Américain a réagi en expliquant qu’il ne méritait pas d’être en demi-finale.
Quelques minutes après le forfait de Rafael Nadal pour les demi-finales de Wimbledon en raison d’une déchirure à l’abdomen, certains fans de tennis ont eu de la peine pour Taylor Fritz, battu par l’Espagnol en quart de finale alors que ce dernier était déjà blessé. Sur les réseaux sociaux, les adeptes de la petite balle jaune ont regretté que le numéro quatre mondial soit allé au bout de son match en sachant peut-être qu’il ne pourrait pas continuer le tournoi. Un abandon aurait permis à l’Américain de se hisser en demi-finale et de pouvoir jouer face à Nick Kyrgios.
Ayant aperçu l’un de ces commentaires sous une photo Instagram publiée au lendemain de sa défaite contre Rafael Nadal, Taylor Fritz a vite éteint la polémique. L’Américain de 24 ans n’en veut pas à l’Espagnol d’avoir déclaré forfait après sa victoire en cinq sets face à lui. “Non je ne cherche pas la charité. Si je n’ai pas pu le battre, c’est que je ne mérite pas d’être en demies. C’est aussi simple que cela.”
Taylor Fritz avait atteint les quarts de finale à Wimbledon pour la première fois de sa carrière, son meilleur résultat en Grand Chelem. Le 14e joueur mondial a mené deux sets à un face à un Rafael Nadal diminué avant de finalement s’incliner au super tie-break de la cinquième manche (3-6, 7-5, 3-6, 7-5, 7-6).
Plusieurs voix ont milité pour le repêchage de Taylor Fritz
Juste après le forfait de Rafael Nadal, plusieurs voix ont milité sur les réseaux sociaux pour le repêchage de Taylor Fritz, comme les lucky losers qui intègrent finalement le tableau final d’un tournoi pour pallier un forfait, malgré une défaite au dernier tour des qualifications. C’est notamment le cas du journaliste du New York Times Christophe Clarey, qui estime que les Grands Chelems devraient à l’avenir se pencher sur une telle proposition pour ne pas qu’un joueur se hisse directement en finale, comme dans le cas de Kyrgios.
“Cela arrive si rarement, mais je pense quand même que cela vaut la peine d’être exploré. Quand un joueur se retire aussi tard dans un Grand Chelem ou avant une finale d’un tournoi majeur, le joueur battu devrait pouvoir prendre sa place. Dans ce cas, Fritz jouerait Kyrgios en demi-finale à Londres comme un “lucky loser”. Le spectacle doit continuer” a-t-il expliqué sur Twitter.
Pam Shriver, ancienne numéro trois mondiale en 1984 et finaliste de l’US Open en 1978, a également soulevé la question dans un tweet : “Je me sens mal pour Taylor Fritz. Le tennis doit-il réexaminer la règle du lucky loser ?” À Wimbledon, la décision est actée et Nick Kyrgios est bien qualifié directement pour sa première finale en Grand Chelem. Mais à l’avenir, les institutions dirigeantes du tennis envisageront peut-être de réfléchir à un nouveau système pour pallier aux forfaits dans les derniers jours des plus grands tournois du monde.