Deuxième quart de finale de suite à Wimbledon pour Sinner

Jannik Sinner a éliminé Daniel Elahi Galan (7-6 [4], 6-4, 6-3) dimanche, à Wimbledon et sera opposé au Russe Roman Safiullin en quart de finale.

Jannik Sinner, à Wimbledon en 2023 (Chryslène Caillaud / Panoramic)

Mathieu Canac

9 juillet 2023

Wimbledon •Huitièmes de finale • completed

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J. SinnervsD. Galan

Comme l’an dernier, Jannik Sinner est en quart de finale de Wimbledon. Son premier quart en Grand Chelem cette saison, et le cinquième de sa carrière en ajoutant ceux à Roland-Garros en 2020, puis à l’Open d’Australie et l’US Open en 2022.

Pour ce faire, la tête de série numéro 8 s’est imposée face à Daniel Elahi Galan ce dimanche. Victoire 7-6 [4], 6-4, 6-3 en 2h37.

“Je ne me suis pas senti très à l’aise sur le terrain aujourd’hui (dimanche), mais je me suis battu”, a déclaré l’Italien lors de l’interview sur le court. “C’est (Daniel Elahi Galan) un excellent serveur, qui frappe très, très bien en coup droit. Je me suis concentré sur les points importants et vous (le public) m’avez beaucoup aidé. Merci les gars !”

Face à un Colombien de 27 qui disputait son premier huitième de finale en Grand Chelem, Sinner a encaissé autant d’aces qu’il en a mis : 12. Et, surtout, il a su se montrer persévérant malgré de nombreuses occasions de break non converties.

D’habitude, je suis assez calme, mais parfois, comme aujourd’hui, il m’arrive de perdre mes nerfs.
Jannik Sinner

En vingt opportunités, le joueur de 21 a pris trois fois le service adverse. Deux fois dans la deuxième manche – pour remporter les quatre derniers jeux alors qu’il était mené 4-2 après avoir concédé son seul break du match -, et une fois dans la troisième.

Peut-être est-ce, aussi, la frustration naissant de ces nombreuses opportunités non saisies qui l’a mené à discuter longuement avec l’arbitre suite à un désaccord quant à une décision arbitrale dans le deuxième set. Une scène très rare avec lui.

“D’habitude, je suis assez calme”, a-t-il expliqué, toujours lors de l’interview sur le court. “Mais parfois, comme aujourd’hui (dimanche), il m’arrive de perdre mes nerfs. Je trouvais qu’il y avait plusieurs mauvaises décisions de l’arbitre. J’essaie toujours de profiter sur le court, mais parfois ce sport est trop frustrant. C’est le tennis (sourire).”

Pour une place en demi-finale, qui serait sa première en Grand Chelem, Jannik Sinner a rendez-vous avec Roman Safiullin. 92e du classement ATP, le Russe, tombeur de Roberto Bautista Agut, Corentin Moutet, Guido Pella et Denis Shapovalov, n’avait jamais fait mieux que deuxième tour en Grand Chelem avant le début de la quinzaine. Mais pas de quoi relâcher la vigilance de Sinner.

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Ce sera un défi relevé (contre Roman Safiullin), on n’arrive pas en quart de finale de Grand Chelem par hasard.
Jannik Sinner

“Ce sera un défi relevé”, a analysé le natif de San Candido. “On n’arrive pas en quart de finale de Grand Chelem par hasard. Je l’ai affronté en début de saison dernière (lors de l’ATP Cup), et ça avait été difficile (victoire 7-6 [6], 6-3 de Sinner). Il peut frapper très fort.”

Car, si le Russe de 25 ans est peu connu du grand public, ses collègues du circuit savent de quoi il est capable. “Il a beaucoup talent, c’est un ancien numéro 1 mondial junior (numéro 2, en fait, et vainqueur de l’Open d’Australie juniors 2015)”, a rappelé son compatriote Daniil Medvedev, samedi, en conférence de presse.

“Lors des tournois juniors, nous étions tous ensemble, Andrey (Rublev), Karen (Khachanov), lui, et moi, et peut-être quelques autres gars”, a ajouté le numéro 3 mondial. “Il n’a pas eu de chance avec les blessures au début de sa carrière professionnelle. Je pense que c’est aussi ce qui a freiné sa progression sur le circuit principal.”

Quel que soit le résultat de ce match, le vainqueur découvrira les joies d’une qualification en demi-finale de Grand Chelem. L’an passé, Jannik Sinner en était passé tout proche, après avoir mené deux sets à zéro contre Novak Djokovic, avant que ce dernier n’aille se toucher deux mots à lui-même en se regardant dans le miroir.