Après un scénario cruel pour Keys abandonnant en larmes, Paolini, sans référence sur gazon, est en quarts de finale de Wimbledon
Jasmine Paolini a profité de l’abandon de Madison Keys (6-3, 6-7 [6], 5-5 ab.) dimanche, à Wimbledon. Elle se mesurera à la vainqueure du match à venir opposant la tête de série n°19 Emma Navarro et la tête de série n°2 Coco Gauff en quart de finale.
La confiance peut donner des ailes. Pratique pour voler au-dessus de la surface sur laquelle les pieds sont moins à l’aise. Avant cette saison, Jasmine Paolini, 28 ans et 7e mondiale, n’avait pas remporté le moindre match sur gazon au niveau du circuit principal.
L’Italienne, dans la forme de sa vie, finaliste de Roland-Garros, s’est pointée à Wimbledon avec seulement deux victoires sur herbe en poche, remportées à Eastbourne une semaine en amont. La première par abandon (5-2 ab.) contre Elise Mertens, la seconde face à Katie Boulter (6-1, 7-6⁰).
Je suis à la fois heureuse pour moi et triste pour elle.
Jasmine Paolini
Samedi, sur le court numéro 1 du All England Lawn Tennis and Croquet Club, l’Italienne s’est qualifiée pour les quarts de finale, en devenant la cinquième femme de son pays a réussir cette performance en simple dans l’ère Open. Après un scénario du dramaturgie intense, conclu par l’abandon de Madison Keys, 13e de la hiérarchie planétaire et quart-de-finaliste de l’édition 2023, à 6-3, 6-7⁶, 5-5 et 15-15 sur le service de cette dernière.
“je me sens tellement désolée pour elle”, a déclaré celle qui a rendez-vous avec Coco Gauff ou Emma Navrro pour une place en demi-finales. “On a fait un bon match, avec des hauts et des bas des deux côtés. Je suis à la fois heureuse pour moi, et triste pour elle. J’ai bien commencé, j’étais très concentrée, puis elle a élevé son niveau de jeu. C’était difficile de la relancer. Mais je me suis dit qu’on ne sait jamais, que je pouvais revenir. Et finalement elle a dû abandonner…”
Paolini n’a jamais baissé les bras
Cherchant à faire durer les échanges pour les pousser dans des rallyes au cours desquels elle a pris le dessus – en profitant du manque de régularité de son adversaire en revers – Paolini a en revanche souffert quand Keys est parvenue à raccourcir les débats en imposant sa puissance de frappe.
Résultat, après le gain de la première manche, le petit gabarit – 1,63 m – aux jambes moulinant jusqu’à en produire autant d’énergie qu’un champ d’éoliennes a subi. Mais elle a montré des ressources psychiques impressionnantes pour s’accrocher.
Keys a Servi deux fois pour le match, la deuxième sur une jambe
Menée 5-2, 40-15 sur l’engagement de l’Américaine, elle a écarté les deux balles de set avant de pousser l’affaire jusqu’au jeu décisif. Dans la troisième manche, rebelote : 5-2, double break de retard. Mais, une nouvelle fois, elle n’a pas baissé les bras.
Après avoir pris le service de son opposante pour faire passer le score à 6-3, 6-7⁶, 5-3, elle a vu celle-ci se tenir, rapidement, sous la douleur, la zone de l’adducteur gauche après un retour. Quelques instants plus tard, à 6-3, 6-7⁶, 5-4, Keys a dû quitter le terrain, en boitant bas, pour recevoir un traitement médical.
Keys, les larmes en plein match
Revenue avec le haut du quadriceps gauche bandée, après neuf minutes d’interruption, la native de Rock Island ne pouvait plus danser. Incapable de courir, elle a bien tenté de lâcher ses frappes, mais la mission était impossible.
En larmes à 6-3, 6-7⁶, 5-4, 15-40, Keys a sauvé, au courage, la première balle de débreak avec un revers long de ligne surpuissant, avant de faire un double faute. Deux points plus tard, le visage marqué par une tristesse poignante, la finaliste de l’US Open 2017 a jeté l’éponge. Une éponge imbibée des larmes, bien compréhensibles, de sa détresse.
Les autres affiches des huitièmes de finale à Wimbledon (Grand Chelem, All England Lawn Tennis and Croquet Club, gazon, 50.000.000 GBP, les résultats s’affichent du plus récent au plus ancien) :
- Elina Svitolina – Xinyu Wang : à jouer
- Elena Rybakina – Anna Kalinskaya : à jouer
- Danielle Collins – Barbora Krejcikova : à jouer
- Yulia Putintseva – Jelena Ostapenko : à jouer
- Emma Navarro – Coco Gauff : programmé dimanche
- Lulu Sun – Emma Raducanu : programmé dimanche
- Paula Badosa – Donna Vekic : programmé dimanche