Ses variations ont eu raison de la puissance d’Ostapenko : Krejcikova en demi-finales à Wimbledon

Gagnante 6-4, 7-6⁴ face à Jeļena Ostapenko mercredi après-midi, Barbora Krejčíková s’est qualifiée pour sa première demi-finale à Wimbledon.

Barbora Krejcikova, Wimbledon 2024 Barbora Krejcikova, célébrant sa qualification pour les demi-finales de Wimbledon 2024 (Chryslène Caillaud / Panoramic)
Wimbledon •Quarts de finale • completed
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Iga Świątek et Coco Gauff battues, respectivement par Yulia Puntintseva et Emma Navarro, Aryna Sabalenka forfait, l’épaule droite meurtrie, avant le début du tournoi, Wimbledon a perdu les trois premières du classement WTA. Résultat, Elena Rybakina, 4e mondiale, s’est logiquement imposée aux yeux de tous comme la grande favorite. D’autant plus qu’elle a déjà soulevé le trophée à Londres.

Mais la gagnante de l’édition 2022 n’est pas la seule femme couronnée en Grand Chelem toujours en lice. Jusqu’à ce mercredi, elles étaient encore trois : Barbora Krejčíková et Jeļena Ostapenko étant les deux autres. Elles ne sont désormais plus que deux. En quart de finale, la Tchèque a remporté le choc des anciennes patronnes de Roland-Garros face à la Lettonne.

Titrée sur l’ocre de la porte d’Auteuil en 2021, Krejčíková s’est imposée 6-4, 7-6⁴ en 1h40, contre Ostapenko, reine de Paris en 2017. “Oui, j’ai traversé une période très difficile”, a répondu, lors de l’interview sur le court, celle qui n’avait compilé que trois succès en dix matchs entre la fin de l’Open d’Australie et le début de Wimbledon. “En fait, même avant ce tournoi, c’était compliqué (défaite au premier tour à Eastbourne).”

J’ai eu beaucoup de doutes, et les gens, de l’extérieur, ont aussi beaucoup douté de moi.

Barbora Krejčíková

“Je tiens vraiment à remercier mon équipe, qui est là aujourd’hui (mercredi)”, a continué la tête de série numéro 31. “J’ai eu beaucoup de doutes, et les gens, de l’extérieur, ont aussi beaucoup douté de moi. Je suis super heureuse, je n’ai jamais baissé les bras, et je me tiens désormais devant vous en tant que qualifiée pour les demi-finales.”

Afin d’atteindre ce stade de la compétition pour la deuxième fois de sa carrière en Majeur, en simple, elle s’est posée en maître-tacticienne. Face à la puissance adverse et son plan de jeu tendant un peu trop vers le “je fracasse tout ce qui est jaune”, la native de Brno a imposé ses variations. Une frappe slicée, puis une arrondie, une à droite, une à gauche, une courte, une longue, un contre à plat… La mayonnaise a pris au point d’écœurer une adversaire frustrée, poussée à la faute, au point de pester régulièrement contre son équipe.

Impériale, Krejčíková n’a perdu que trois points sur son service dans l’acte initial, et un seul derrière sa première balle. De 3-2 à 6-4, 1-1, elle a même remporté quatre fois de suite son engament sur des jeux blancs. Mais, oubliant un peu sa tactique initiale, mettant moins de variations dès l’entame des échanges, elle s’est exposée aux frappes dévastatrices de sa rivale du jour, sur lesquelles elle était condamnée à subir.

Rendez-vous avec Rybakina pour un duel entre les deux championnes de Grand Chelem encore en lice

Résultat, elle s’est retrouvée menée 4-1 par la 13e de la hiérarchie planétaire. Pas de quoi lui faire perdre son calme. Extérieurement, du moins. Retrouvant le fil de sa stratégie, elle l’a déroulé pour aligner quatre jeux de suite et servir pour le match à 6-4, 5-4. De quoi pousser Ostapenko, sur les nerfs, à sommer son coach, Stas Khmarsky, de quitter les tribuneset il s’est exécuté.

Au moment de conclure, Krejčíková, la pression pesant sans doute dans son bras pour le rendre un peu trop lourd, a quelque peu flanché. En “offrant” le débreak sur une double faute. Mais globalement un ton au-dessus tout au long du duel, et notamment dans les moments important, elle rapidement posé sa main sur le tie-break. En menant 5-2, puis 6-3 avant de boucler l’affaire sur sa deuxième balle de match.

En demi-finale, Barbora Krejčíková, affrontera Elena Rybakina. Lorsque, lors de l’interview sur le court, le speaker lui a appris la nouvelle, la joueuse de 28 ans s’est contentée d’un simple “Oh, OK”, en guise de réponse. Car, si la Kakzahstanaise est perçue comme la grande favorite aux yeux du monde, la Tchèque se voit sans doute toute à fait capable de remporter une nouvelle empoignade entre gagnantes en Grand Chelem. D’autant plus qu’elle mène deux victoires à zéro dans leur face-à-face.

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