Rybakina a vaincu ses nerfs et la présence de Federer : “Peut-être la raison pour laquelle j’étais tendue”
Elena Rybakina, malmenée et menée un set à zéro par Shelby Rogers mardi au premier tour de Wimbledon, s’en est finalement sortie. La Kazhake, envahie par le stress, l’explique par la défense de son titre, une première pour elle. Et par le fait que Roger Federer se trouvait non loin d’elle, dans la tribune royale du court central.
Le premier point du match ? Une vilaine double faute. “Inhabituel pour moi”, a commenté en conférence de presse Elena Rybakina après sa victoire (4-6, 6-1, 6-2), mardi, face à la dangereuse Shelby Rogers, au premier tour de Wimbledon.
Déjà, quelques minutes après son succès, lors de l’interview sur le court, Rybakina avouait sa nervosité. “Je ne pouvais pas la cacher.” La presse présente à Londres l’a principalement interrogée à ce sujet. Et dès l’échange introductif avec la modératrice de la WTA, la Kazhake a admis s’être sentie “tendue”.
Title defense begun 🛡️
— wta (@WTA) July 4, 2023
No.3 seed Elena Rybakina's comeback win over Rogers sets up a Round 2 clash with either Cornet or Hibino!#Wimbledonpic.twitter.com/922XK9I7cl
La situation est inédite pour elle. Déjà, la 3e mondiale foulait pour la première fois les courts de Wimbledon depuis son sacre surprise en 2022. “L’atmosphère et le fait d’être sur le Centre Court, ça n’a rien à voir avec l’année dernière. En 2022, j’avais commencé sur un court plus petit. Là, je joue d’emblée sur ce grand court. C’est un nouveau chapitre pour moi. Il faut que j’arrive à m’habituer à toutes ces choses.” Elle s’appuie sur son staff. “Mon équipe m’aide à gérer la pression, qu’elle vienne de l’extérieur ou que je m’impose à moi-même si je ne réussis pas mes meilleurs coups.”
Federer, une de ses idoles
Aussi, la présence de Roger Federer, célébré par Wimbledon mardi moins d’un an après qu’il a annoncé la fin de sa carrière, l’a perturbée. Le Suisse de 41 ans, huit fois vainqueur sur le gazon anglais, se trouvait dans la tribune royale du court central. “C’est peut-être la raison pour laquelle j’étais tendue, concède la Kazhake. J’aime beaucoup Roger. Quand j’étais plus jeune, je le regardais jouer tout le temps. C’était vraiment spécial.”
Son début de match poussif peut s’expliquer ainsi. Elle raconte : “Je n’ai pas bien commencé, je ne bougeais pas bien, j’ai été breakée dès le premier jeu… Sur gazon, avec un break de retard, ce n’est pas facile de revenir. Shelby a très bien joué au premier set, n’a pas commis beaucoup d’erreurs (11, pour 13 coups gagnants). Je ne suis pas satisfaite d’avoir mis un set entier pour me mettre dedans, mais j’ai commencé à mieux me sentir et à élever mon niveau de jeu.”
Deux derniers sets impressionnants
Rybakina n’a pas du tout été inquiétée ensuite. Toujours aussi souveraine au service (12 aces, 41 points remportés sur 44 derrière sa première balle au total), la Kazhake a déroulé, avec 20 coups gagnants pour 7 fautes directes lors des deux dernières manches. “Je suis heureuse de l’avoir emportée. Dans l’ensemble, je me suis bien débrouillée.”
Elle espère tout de même que son deuxième tour, face à Nao Hibino (127e) ou Alizé Cornet (74e), sera plus aisé. “Les premiers matches sont toujours difficiles, je dirais, mentalement, pour se mettre dans le rythme du tournoi. J’espère que le prochain match sera plus facile”, a déclaré Rybakina, consciente de manquer “d’heures” d’entraînement, dû à son virus contracté à Roland-Garros – elle a déclaré forfait avant son deuxième tour. Ses bons souvenirs à Wimbledon et son excellent service lui permettront peut-être de compenser cette préparation tronquée. A condition de réussir à gérer son stress.