Paolini : “Parfois, j’ai un peu peur de rêver trop grand”
L’Italienne, battue en finale de Wimbledon et de Roland-Garros, ne revoit pas ses ambitions à la baisse.
Jasmine Paolini n’a toujours pas remporté de Grand Chelem après deux essais en finale mais son sourire n’a pas disparu. Forcément déçue après son échec à Wimbledon, battue de justesse par Barbora Krejcikova (6-2, 2-6, 6-4), l’Italienne ne mesure pas encore la portée de ses exploits.
Elle est notamment devenue la première joueuse à enchaîner finale à Paris et à Londres la même année depuis Serena Williams en 2016. Le reste de la liste ? Steffi Graff, Venus Williams ou encore Justine Hénin. Bref, que des immenses championnes. Mais ne l’effrayez pas, la citer à côté de tous ces noms pourrait l’effrayer.
“Parfois, j’ai un peu peur de rêver trop grand. Je vais retourner m’entraîner, essayer de rester dans le présent. C’est mon objectif avec toute mon équipe : essayer de conserver ce niveau de jeu autant que possible. Si j’y arrive, j’aurai la possibilité d’accomplir de grandes choses. Sinon, rien de bon ne se produira. Je ne sais pas quels doivent être mes rêves maintenant. Aujourd’hui, je rêvais de soulever le trophée, mais ça ne s’est pas bien passé”, a expliqué la principale intéressée en conférence de presse.
Avant de réaliser ce qui lui arrivait, elle qui sera cinquième mondiale lundi, son meilleur classement. “Je vais profiter de mon classement. C’est incroyable, honnêtement. Je viens d’enchaîner deux finales de Grand Chelem, je dois m’en satisfaire, même s’il y a aussi de la déception.”
Une progression XXL en 2024
Avant d’entrer en lice à Wimbledon cette année, face à l’Espagnole Sara Sorribes Tormo (55e mondiale), Jasmine Paolini n’avait pas remporté le moindre match à Wimbledon. Un peu à l’image d’une saison à la progression fulgurante.
Le 1er janvier 2024, la joueuse de 28 ans pointait à la 29e place mondiale. Depuis, elle a remporté son premier Masters 1000 à Dubaï, fait une entrée fracassante dans le top 10 et atteint deux finales en Grand Chelem alors qu’elle n’avait gagné que sept matchs en Majeur depuis 2019.
“J’ai progressé dans mon jeu, je crois davantage en moi, je retourne mieux. Physiquement, je suis plus forte qu’il y a deux ans. Ça fait un an et demi que je travaille avec un nouveau préparateur physique. Il y a beaucoup d’éléments, pas un seul. Gagner des matches aide aussi beaucoup. J’ai bien commencé l’année, mais je jouais déjà bien l’an passé. On travaille beaucoup à l’entraînement avec mon entraîneur, mon préparateur physique et avec de l’analyse vidéo”, s’est réjouie la native de Toscane.
“J’ai encore besoin de prendre conscience que j’ai atteint une finale à Wimbledon, c’est un accomplissement énorme, même si là je suis un peu déçue. Je vis une année incroyable, j’en profite. J’espère continuer comme ça, avec ce niveau de jeu. Je vais essayer de travailler pour conserver cette concentration et ce niveau.”
Sa prochaine grande échéance aura lieu à Paris, aux Jeux Olympiques, sur la terre battue parisienne qu’elle a apprivoisé mieux que personne à Roland-Garros cette année. Les rêves de médaille sont permis…