Murray « n’a pas l’intention » de retenter sa chance en simple, et fait comprendre que c’est la fin
Programmé en double sur le Central à Wimbledon, Andy Murray a fait l’objet d’une cérémonie-hommage, même s’il lui reste le double mixte et les J.O. de Paris à disputer. Il ne voit pas plus loin.
Andy Murray, 37 ans, a fait une de ses dernières apparitions à Wimbledon, jeudi soir, lors d’un match de double perdu avec son frère Jamie contre la paire Hijikata – Peers (7-6, 6-4) sur le Central. Le vainqueur de Wimbledon en simple, en 2013 et 2016, a fait l’objet d’un hommage à travers une vidéo rétro, des discours, la présence de ses proches et de joueurs comme Novak Djokovic et Holger Rune.
Le joueur écossais a confirmé dans la foulée, au cours d’une conférence de presse étrange, qu’il ne fallait pas s’attendre à le voir tenter sa chance une dernière fois en simple en 2025, comme l’avait laissé entendre Djokovic mardi. « Avant ce qui s’est passé à Miami (le début des problèmes physiques qui ont précipité sa retraite imminente), je retrouvais un bon niveau, a répondu Murray. J’étais encore capable d’être compétitif à très haut niveau. Moins souvent que ce que je pourrais souhaiter, mais oui, je serais toujours en capacité de gagner des matches si je décidais de revenir après cette blessure au dos. Mais je n’en ai pas l’intention. »
Murray a confirmé ses plans à court terme : « prendre du plaisir en double mixte (avec Emma Raducanu), prendre du temps en famille puis les Jeux Olympiques, c’est tout ». Tout converge vers une fin de carrière sur la terre battue de Roland-Garros cet été pour le Britannique, sélectionné en simple et en double avec Dan Evans.
Murray “prêt à arrêter de jouer”
« Écoutez, je suis prêt à arrêter de jouer, a indiqué Murray. Ce n’est pas mon souhait. A choisir, je préférerais pouvoir continuer à jouer toute ma vie. Mais regardez, même si c’était seulement un double aujourd’hui, moins exigeant que le simple, ça a été une épreuve pour moi. La vitesse de mon service, tout est à des années-lumières par rapport au passé. »
« Entre la cheville, le dos et la hanche, l’année a été très difficile », a indiqué Murray. « Et je suis prêt à arrêter parce que je n’ai plus le niveau que je voudrais avoir. Tout ça est hors de mon contrôle. Si mon corps était d’accord, je jouerais. Il n’y a rien dans ce job que je n’aime pas. J’aime voyager, j’aime les matches, j’aime les entraînements, j’aime essayer de progresser ; tout ça, j’adore. »
Quand il lui fut rappelé qu’il avait déjà annoncé la fin de sa carrière en janvier 2019 à l’Open d’Australie, avant de se faire placer une hanche en titane, Murray a souri et indiqué que « ça avait manifestement été prématuré puisque j’ai joué cinq ans et demi de plus ». « A l’époque j’avais dit que si ce devait être mon dernier match, je serais en paix avec ça. Ces derniers jours ont été très émouvants pour moi, sachant que c’est ma dernière ici. Tout est remonté. » Andy Murray, tout au long de sa conférence de presse, n’a pas craqué. Deux jours après son forfait en simple, c’était une vraie victoire.