Mpetshi Perricard, l’ambition déjà marquée : “Je ne me satisfais pas de ce huitième de finale”
Le Tricolore, battu par Lorenzo Musetti en huitièmes de finale à Wimbledon, ne se contente pas de ce résultat.
En huitièmes de finale à Wimbledon, pour la première fois de sa carrière en Grand Chelem, Giovanni Mpetshi Perricard a un peu tout fait moins bien que lors de ses matchs précédents. Le Tricolore a moins bien servi, avec “seulement” 10 aces contre 51, par exemple, contre Sebastian Korda lors du premier tour, et cinq breaks concédés. Il s’est également moins bien déplacé et a semblé un peu à la peine physiquement après le gain du premier set. Et il a perdu donc face à Lorenzo Musetti en quatre manches (4-6, 6-3, 6-3, 6-2)
Lucky loser après sa défaite au premier tour des qualifications, Mpetshi Perricard a connu les joies de la deuxième semaine en Grand Chelem pour sa seconde participation à ce type d’évènements. De quoi se réjouir d’un tel parcours. Pas totalement pour le futur 44e joueur mondial, son meilleur classement. Même s’il reconnaît de “belles choses”.
“Je n’avais jamais vécu ce genre de choses, faire des matches en trois, quatre et cinq sets. Ce n’est que du positif et des axes de travail. C’est mon premier Wimbledon, j’arrive en huitièmes. Je ne suis pas satisfait de ça mais je me suis prouvé de belles choses. En bossant un peu plus, je ne sais pas où je vais arriver. J’ai adoré depuis le premier point des qualifications ici. Je suis hyper content de moi, même s’il y a eu des hauts et des bas. J’ai des leçons à retenir, des choses que j’ai moins bien faites ce lundi. On va les corriger et la suite sera très bonne” a retenu le principal intéressé en conférence de presse, dans des propos rapportés par L’Équipe.
Mpetshi Perricard encore dans la découverte
Enchaîner les matchs, bien appréhender les jours de repos, jouer au meilleur des cinq sets… À seulement 21 ans, Giovanni Mpetshi Perricard a encaissé (plutôt bien) toutes ces nouveautés pour lui. Il n’avait connu qu’un match en Grand Chelem avant Wimbledon, une défaite en cinq sets face à David Goffin au premier tour de Roland-Garros il y a quelques semaines. L’expérience va venir, il en est convaincu.
“Je découvre des choses. Être en huitièmes d’un Grand Chelem, c’est la première fois. Il y a des secteurs que je ne connais pas physiquement, comme jouer un match en étant vraiment touché. Ce n’est que du positif. Maintenant, je sais qu’en huitièmes, il faudra que je sois prêt à endurer ça. Je pense que j’ai les ressources pour. C’est des choses que je dois bosser, à la fois en salle et sur le terrain. Ce sont des axes de travail qu’on va mettre en place avec Emmanuel Planque (son coach)”, a t-il expliqué.
Vainqueur de trois tournois Challenger cette année (Nottingham, Morelos, Acapulco), Mpetshi Perricard a vite basculé dans le grand bain. Il a remporté son premier tournoi ATP à Lyon la semaine avant Roland-Garros et il sera dans le top 50 lundi prochain après Wimbledon. La progression est linéaire et surtout loin d’être terminée.
“Le fait d’être top 50 et de savoir qu’il y a encore plein d’axes de travail à améliorer, c’est encourageant. Cette année, je me suis prouvé pas mal de choses sur le circuit Challengers. Là, je viens juste de montrer le bout de mon nez sur le circuit principal. J’ai pu rivaliser avec des mecs top 20. En travaillant, je pourrais peut-être rivaliser avec des mecs top 10. Je ne sais pas, mais je pense que j’en suis capable.”
Ce Wimbledon aura aussi eu le mérite de faire découvrir au monde du tennis, et à ses adversaires, son potentiel. Il faudra compter sur lui à l’US Open (26 août – 8 septembre), sur une surface qui devrait bien convenir à son jeu.