Krejcikova en finale de Wimbledon : “Il y a un mois, je ne l’imaginais pas du tout”
La Tchèque ne réalisait toujours pas quelques heures après sa qualification en finale de Wimbledon.
Barbora Krejcikova – Wimbledon 2024 © Chryslène Caillaud / Panoramic
Après la rencontre, au moment d’évoquer le souvenir de Jana Novotna (sa compatriote et ancienne coach, titrée à Wimbledon en 1998 et décédée en 2017, à 49 ans, des suites d’un cancer), Barbora Krejcikova a craqué. La Tchèque sait qu’elle doit beaucoup à son ancienne mentor : elle n’a pas manqué de lui dédicacer cette qualification en finale de Wimbledon, la deuxième en Grand Chelem, face à Elena Rybakina (3-6, 6-3, 6-4)
Ecartée deux mois des terrains en 2022 en raison d’une blessure au coude, Krejcikova a de nouveau coupé avec le tennis pendant deux mois en 2024, entre février et avril, à cause d’une blessure au dos puis d’une grippe dont elle a eu du mal à se débarrasser. La voir en finale de Wimbledon relève d’une surprise, surtout pour elle.
“J’ai vécu beaucoup de moments difficiles durant la saison. Franchement, il y a un mois, je n’imaginais pas du tout que je pourrais atteindre la finale de Wimbledon. Mais je suis super contente d’avoir été capable de surmonter tout ça, de m’être battue et d’être ici en train de discuter avec vous”, s’est réjouie la future adversaire de Jasmine Paolini en finale, devant les journalistes.
“Avant le tournoi, je vivais un moment compliqué. Je me suis dit qu’il fallait que j’essaye de m’amuser un peu plus. Que j’avais déjà accompli beaucoup de choses et que je voulais plus m’amuser, moins stresser à cause du tennis et de mes performances. Je crois avoir vraiment bien réussi à le faire. Je profite beaucoup plus du moment qu’à Roland-Garros en 2021 (elle avait remporté le tournoi), où c’était très stressant parce que c’était la première fois.”
Krejcikova est devenue la joueuse ayant le plus grand nombre de participations en Grand Chelem entre ses deux premières finales majeures (13 entre Roland-Garros 2021 et Wimbledon 2024) depuis Karolina Pliskova (18 entre l’US Open 2016 et Wimbledon 2021).
Krejcikova y a toujours cru face à Rybakina
Avant la rencontre, Barbora Krejcikova menait 2-0 dans ses confrontations face à Elena Rybakina. De quoi paniquer après la perte de la première manche ? Encore moins. Au cours de leurs deux duels, la Tchèque avait à chaque fois perdu le set inaugural. Alors quand il lui est demandé à quel moment la partie a tourné, on comprend la confiance qui l’habitait au moment de débuter le match.
“Dès le début. Parce qu’au début, elle jouait vraiment super bien, elle fracassait la balle et enchaînait les coups gagnants. Je me disais qu’il fallait que je reste dans le match, que je continue de me battre pour rester au contact et que je finirais par avoir ma chance. J’ai essayé de lui mettre un peu plus de pression. J’ai cherché des solutions. L’une d’elles était de tenter des services-volées”, a t-elle expliqué devant les journalistes.
Krejcikova a ajouté une troisième victoire à son palmarès face à Rybakina. En finale, un duel presque inédit l’attend face à Jasmine Paolini. Leur seul affrontement remonte aux qualifications de l’Open d’Australie en 2018, une démonstration de la Tchèque (6-2, 6-1). “Je ne m’en souviens pas” assure la principale intéressée.
