Djokovic, au public de Wimbledon : “Vous ne pouvez pas m’atteindre”
Après sa qualification pour les quarts de finale de Wimbledon, Novak Djokovic, sur le court, n’a pas caché sa façon de penser envers une partie du public.
Au cours des six premiers mois de la saison, Novak Djokovic n’a pas eu le visage habituel de ses dernières années sur le court. En alignant des performances, certes bonnes, mais loin de ses standards d’excellence habituels. Essuyant plusieurs défaites surprenantes – tant par son niveau que son attitude – l’homme aux 24 a même confié devoir lutter pour trouver la motivation. Hors des tournois majeurs.
Car, à Roland-Garros, avant d’être contraint de déclarer forfait suite à son huitième de finale épique face à Francisco Cerúndolo, Djokovic avait montré que le feu intérieur, sa rage de vaincre caractéristique, brûlait toujours en lui lors des tournois les plus importants au monde. Qualifié pour son 60e quart de finale en Grand Chelem et le 15e à Wimbledon, le septuple vainqueur a continué à le prouver.
Lors de sa victoire 6-3, 6-4, 6-2 contre Holger Rune lundi soir, match présenté comme son premier gros test à Londres, le Serbe s’est vertement agacé du comportement de certains fans présents dans les tribunes du Centre Court. S’estimant hué et pas assez respecté, le Belgradois, esprit-maître, a, comme souvent, transformé les sifflets en motivation supplémentaire.
Une fois le succès en poche , le surnommé “Nole” n’a pas caché sa façon de penser : “À tous les fans qui montrent du respect et sont restés ce soir, merci beaucoup, du fond du cœur”, a-t-il commencé lors de l’interview sur le court.”
“Quant à ceux qui ont choisi de manquer de respect aux joueurs – dans le cas présent, moi : goooood night ! Goooooood night, gooooood night !”, a-t-il poursuivi, en imitant l’intonation du “booo” entendu à plusieurs reprises durant le match.
Je sais qu’ils soutenaient Rune, mais c’était une excuse pour me huer en même temps
Novak Djokovic
Quand le speaker l’interviewant lui a soumis l’idée que les “booo”, étaient, pour lui, des “Ruuuuuune” afin de pousser le Danois, le Belgradois est resté solide sur ses appuis.
“Non, ils me manquaient bien de respect”, a-t-il appuyé. “Je n’accepte pas (l’explication que le public encourageait Rune, et ne huait pas Djokovic). Je sais qu’ils soutenaient Rune, mais c’était une excuse pour me huer en même temps.”
“Je suis sur le circuit depuis 20 ans”, a-t-il continué. “Croyez-moi, je connais tous les trucs, je sais comment ça fonctionne. Mais tout va bien, c’est OK.”
“Je me concentre sur les gens respectueux, qui paient leurs billets parce qu’ils aiment le tennis, et apprécient les joueurs qui se donnent à fond sur le court. (…) J’ai joué dans des environnements bien plus hostiles. Croyez-moi les gars, vous ne pouvez pas m’atteindre.”
Qu’une partie du public l’ait bien sifflé, ou qu’il se soit monté le bourrichon pour mettre de l’essence sur son feu intérieur, Novak Djokovic a complètement raison sur un point : il a été totalement intouchable face à Holger Rune.