“Les joueurs ne sont pas obligés de parler de leurs blessures”
Dans le nouvel épisode de Match Points, Marion Bartoli, Ben Rothenberg et Simon Cambers donnent leurs avis sur l’obligation ou non d’un joueur de parler de sa blessure avant ou après un match.
Dans le dernier épisode de l’émission Match Points animée par Josh Cohen, Marion Bartoli, vainqueure de Wimbledon en 2013, le journaliste américain Ben Rothenberg et le journaliste britannique Simon Cambers ont débattu à propos des blessures des joueurs sur le circuit ATP. Doivent-ils obligatoirement en parler avant ou après chaque match ?
Après sa défaite face à Jessica Pegula à l’Open d’Australie, Victoria Azarenka s’était emportée à ce sujet en conférence de presse :
“Je ne comprends vraiment pas cette règle qui veut que, lorsque quelqu’un est malade, blessé ou autre, il doit dévoiler la raison médicale. Je pense que cela devrait être changé, à moins que les joueurs ne veuillent en parler, alors ils peuvent le faire. Mais il ne devrait pas être obligatoire pour les gens de parler de leurs problèmes de santé. Même légalement, les médecins ne devraient pas divulguer d’informations”.
Ne donner aucune information à l’adversaire
Pour Marion Bartoli, les joueurs n’ont aucune obligation de parler de leurs blessures ou de leurs problèmes de santé avant un match.
“En tant que joueur, vous ne voulez évidemment rien donner à votre adversaire. Donc ce qui est rapporté ne sera pas la vérité. Je ne comprends pas pourquoi nous devons dire : “J’ai ce genre de blessure”. Gardons juste le secret et c’est tout”.
Bon Rothenberg n’est pas d’accord avec ce point de vue. Pour le journaliste américain, le public et les médias ont besoin de comprendre pourquoi tel ou tel joueur s’est retiré d’un tournoi. C’est bon pour la transparence.
“Les joueurs n’ont pas envie d’en parler et c’est ce que Djokovic a fait. Et s’il n’a pas envie de dire à quel point sa blessure est grave, quelle qu’elle soit, c’est son droit. Le souci, c’est plus ce qu’Azarenka disait, et c’est l’origine de ce débat, quand tu abandonnes tu es obligé de dire pourquoi tu te retires du tournoi. Ça, c’est bien pour la transparence. Ça aide les gens à comprendre. Et de toute façon les joueurs mentent en permanence. Ils tiennent au secret, au fait de dire que a vient de leur cheville, alors que c’est sûrement toute autre chose.”
La communication de Djokovic n’était pas bonne
Si Simon Cambers est d’accord avec le fait que les joueurs peuvent ne rien dévoiler sur leurs blessures, il a en revanche critiqué la communication de Novak Djokovic pendant l’Open d’Australie. Le numéro un mondial avait déclaré lors de l’interview sur le court qu’il pensait souffrir d’une déchirure abdominale avant de vouloir garder le secret en conférence de presse.
“Je ne pense pas qu’il y ait de raison pour qu’un joueur parle d’une blessure avant un match. Vous ne voulez rien donner à votre adversaire – je suis tout à fait d’accord avec Marion sur ce point. Le problème, c’est ce que Djokovic a fait en disant sur le court que c’était une déchirure musculaire. Cela a juste conduit à une situation difficile. Bien, il n’a pas besoin d’en parler. Mais n’en faites pas tout un plat sur le court alors”.