Match Points : “Ce n’est pas parce qu’Osaka est populaire et gagne beaucoup d’argent qu’elle est heureuse”
Dans le dernier épisode de Match Points, nos débatteurs ont parlé des difficultés du moment de Naomi Osaka.
Naomi Osaka, vainqueure de quatre tournois du Grand Chelem, a révélé avant Roland-Garros qu’elle faisait face depuis plusieurs années a des problèmes de santé mentale. Elle a notamment détaillé ses difficultés à faire face aux journalistes en conférence de presse après ses matchs, et notamment des défaites.
Dans le dernier épisode de Match Points, Josh Cohen a demandé à nos invités, l’ancienne joueuse de tennis Marion Bartoli et les journalistes Carole Bouchard et Simon Cambers, ce qu’Osaka pouvait faire pour remonter la pente.
Pour Carole Bouchard, la Japonaise a bien fait de faire un break entre Roland-Garros et les Jeux olympiques, pour prendre le temps de découvrir ce qu’elle veut vraiment.
« Ce n’est pas parce que vous êtes millionnaire et que vous gagnez beaucoup d’argent, que vous êtes heureux. Elle avait besoin d’une pause, évidemment, elle a besoin d’être heureuse sur le court. Elle a besoin de résoudre l’équation. Serena Williams n’a pas gagné toutes les semaines pendant 20 ans. Il y aura toujours des hauts et des bas »
Osaka a du mal à gérer la défaite
Naomi Osaka est une des sportives les plus populaires du monde à seulement 23 ans. La Japonaise est très attendue dans tous les tournois et a parfois du mal à gérer son nouveau statut. Pour Marion Bartoli, elle se met trop de pression et gère mal ses défaites.
« Quand on a autant de succès très tôt, on s’habitue à réussir. Elle est en train de devenir une superstar mondiale. Alors quand elle perd dans un tournoi, ce n’est plus la même chose qu’avant. »
Osaka devrait peut-être se focaliser sur le tennis
Simon Cambers
Depuis son premier sacre en Grand Chelem, à l’US Open 2018, Naomi Osaka ne cesse d’enchaîner les collaborations avec les plus grandes marques. Nike, Louis Vuitton, Lewis, TAG Heuer, la Japonaise est devenue un produit marketing et pour Simon Cambers, elle devrait peut-être se concentrer un peu plus sur son tennis.
« Peut-être qu’elle pourrait s’enlever un peu de pression en ne s’éparpillant pas autant. Je me souviens d’Andy Murray, il avait l’habitude de rendre ses agents fous parce qu’il ne voulait pas passer beaucoup de temps à faire des choses loin de ce qui le rendait heureux. Peut-être qu’elle va faire ça. »