Major Talk #3 – Belinda Bencic
Major Talk est une série d’interviews en vidéos conduites par la joueuse professionnelle Alizé Lim. Pour ce troisième épisode, Belinda Bencic, 8e joueuse mondiale, s’est livrée à Tennis Majors.
Belinda Bencic, l’une des joueuses les plus facétieuse du tennis féminin, est l’invité d’Alizé Lim pour ce troisième épisode de Major Talk. La huitième joueuse mondiale est revenue sur sa carrière : sa grave blessure au poignet, ses débuts avec la mère de Martina Hingis, sa fougue sur le court… Et a expliqué comment elle avait passé le confinement, à Bratislava. Comme son petit ami est préparateur physique, elle a pu bien travailler physiquement, à défaut de pouvoir tapper la balle. Elle a aussi pris plaisir à passer une vie normale, chez elle, et a passé du temps en cuisine. Si la compétition le manque, elle essaie d’accepter la situation.
La Suissesse a déjà pu reprendre le chemin des courts :
“Ils ont annoncé qu’on pouvait faire du sport dehors en groupe de quatre ou cinq personnes maximum. Je peux donc jouer au tennis. J’y joue trois ou quatre fois par semaine juste pour rester performante. Tout se perd très vite, la coordination des yeux et de la main, etc. J’essaie juste de taper la balle, sans me stresser sur quoi que ce soit juste pour me maintenir en forme et faire en sorte que les muscles n’oublient pas les mouvements de tennis.”
Bencic, qui a atteint plus tôt cette année son meilleur classement (4e), avoue être particulièrement émotive.
“Je continue à pleurer après chaque défaite. Pas après chaque match, mais après des défaites difficiles.C’est étrange, je pleure parfois quand je suis en colère. Je suis en colère contre moi, et je commence à pleurer.”
Et assume de s’exprimer et de montrer ses émotions sur le court:
“Je ne suis pas la même sur le court et en dehors. En dehors, je suis plutôt sympa, mais sur le terrain, je suis vraiment tarée.”
Bencic a connu plusieurs entraîneurs dans sa carrière. Notamment la mère de Martina Hingis, dont elle explique les évolutions techniques qu’elle a apporté à son jeu. Mais pour Bencic, son père est l’entraîneur qui lui correspond le mieux :
“Mon père était toujours là quand Melanie m’entraînait. Donc il a appris tout ce dont j’avais besoin dans mon jeu. C’est vraiment lui qui peut m’aider le plus maintenant. Il ne se considère pas comme un coach de tennis, mais il est vraiment le meilleur des coaches pour moi. Il sait ce dont j’ai besoin pour bien jouer et il connaît mon rythme. L’avoir comme coach maintenant, c’est la meilleure solution pour moi.”
La Suissesse a ensuite évoqué avec Alizé Lim sa terrible blessure au poignet qui l’a fait tombé à la 300e place mondiale et manqué plusieurs mois de compétition en 2017. Cette blessure l’a paradoxalement fait avancé.
“Après la blessure, avec du recul, j’ai trouvé que ça avait été une bonne chose. C’est fou de dire ça, mais la blessure était positive. J’ai pu repartir à zéro. J’ai pu repartir d’en bas et j’ai retrouvé le plaisir de jouer au tennis, de revenir sur le court et d’apprécier encore plus.”