“Les antivibrateurs ? C’est plutôt un effet placebo” : Seb Proisy au French Insider
Dans ce nouvel épisode de l’émission The French Insider, Seb Proisy nous parle de la création et de l’utilisation de l’antivibrateur dans le tennis actuel.
Sur le circuit ATP, un peu plus de la moitié des joueurs utilisent un antivibrateur sur leur raquette. Chez les femmes, plus des deux tiers des joueuses s’en servent.
Dans la quatrième volume de The French Insider, le podcast et talk show que nous réalisons pendant Roland-Garros, le spécialiste des équipements pour Tennis Majors, Seb Proisy, se penche sur ce petit objet présent sur les raquettes de nombreux joueurs et joueuses depuis des années. Le récent vainqueur de l’US Open, Dominic Thiem, ou encore la Belge Elise Mertens en utilisent pour leurs matchs, tandis que Caroline Garcia ou Casper Ruud – pour citer des exemples de joueurs aperçus récemment sur les courts – n’en font pas usage durant cette édition de Roland-Garros.
Mais à quoi servent vraiment ces antivibrateurs ?
“Ils doivent supprimer les vibrations de la raquette. A l’origine, ils ont été créés pour des raisons médicales, pour préserver les coudes des joueurs. Mais on a scientifiquement prouvé que ce n’était pas le cas. Donc c’est juste une question de préférence. On sent vraiment une différence quand on a un antivibrateur sur la raquette. Le son que la balle produit en sortant des cordes est beaucoup plus sourd.”
Pas d’effet d’un point de vue médical
“Ce n’est pas utile d’un point de vue médical. C’est plutôt un effet placebo, certains joueurs se sentent mieux avec un antivibrateur dans leur raquette. Ils pensent que ça les aide. Mais par rapport aux recherches scientifiques faites sur les antivibrateurs, ce n’est pas assez puissant pour absorber les vibrations du cadre.”
Bien qu’ils aient été créés en 1964 par René Lacoste, les antivibrateurs se sont généralisés à la fin des années 1990, en même temps que le cordage en polyester, aujourd’hui utilisé par quasiment tous les pratiquants de tennis.