Débat : Comment l’UTS pourrait s’installer dans le circuit ?
Match Points est une émission de débat de Tennis Majors, animée par Josh Cohen. Dans cet épisode, Marion Bartoli, Noah Rubin et Ben Rothenberg font le bilan de l’UTS, évoquant les spécificités de cette compétition qui pourraient être transposées aux circuits traditionnels.
La deuxième édition de l’UTS s’est terminée dimanche avec les victoires d’Alexander Zverev et d’Anastasia Pavlyuchenkova. L’heure est au bilan pour cette nouvelle compétition, créée par Patrick Mouratoglou et qui officiellement démarré le 14 juin dernier.
Dans le dernier épisode de Match Points animé par Josh Cohen, Marion Bartoli, ancienne lauréate de Wimbledon, Noah Rubin, l’actuel 225e mondial (et créateur de Behind de Racquet), et le journaliste américain Ben Rothenberg tirent les leçons de l’UTS. Des règles inédites en tennis ont notamment fait leur apparition : quart-temps de dix minutes, coaching en anglais, interview avec les commentateurs à la fin de chaque manche, mort subite, recours à des cartes joker…
The eruption is near 🌋😱
Gold card drama to end the second quarter as @NastiaPav takes a 2-0 lead.#UTShowdown | @alizecornet pic.twitter.com/c9p6gNLit3
— UTS | Ultimate Tennis Showdown (@UTShowdown) August 2, 2020
Quelles règles de l’UTS adoptées sur les circuits ATP et WTA ?
Marion Bartoli a apprécié le coaching, surtout le fait qu’il soit en anglais.
“Sur le circuit WTA, le coaching peut se faire dans toutes les langues. Souvent, vous ne comprenez pas ce qui se dit à cause de la langue. C’est dommage parce que vous voulez savoir ce que dit le coach au joueur et sa réponse.”
Le fait que l’entraîneur puisse demander un temps-mort quand il le souhaite l’a ravie aussi : “Vous pouvez ressentir la dynamique d’un match, ce que cherche l’entraîneur, pourquoi il prend un temps mort à ce moment précis.”
L’ex-numéro 7 mondiale émet plus de réserves sur les interviews avec les commentateurs à la fin de chaque manche : “En plein match, vous ne voulez pas de distraction surtout s’il y a de l’enjeu.”
De son côté, Noah Rubin a aimé que le micro soit “ouvert”, pour “apprendre à connaître les joueurs. Même si c’est Opelka disant qu’il a pris cinq milkshakes avant le match !”
Tous deux se rejoignent sur la mort subite, qui “amène un petit piment supplémentaire au match”, selon Bartoli. Rubin trouve cette nouveauté attirante “pour le tennis et la télévision”.
L’UTS a-t-il un avenir ?
Une fois de plus, Marion Bartoli et Noah Rubin se rejoignent : l’Ultimate Tennis Showdown doit, à l’avenir, avoir sa place dans le calendrier. La Française voit cette compétition s’intercaler entre les Masters 1000 de Miami et de Monte-Carlo sur le circuit masculin, par exemple :
“Ce devrait être une vraie compétition avec des points ATP. Probablement après Miami, juste avant le début de la tournée européenne sur terre battue à Monte-Carlo, qui est à 50 minutes de l’académie de Patrick Mouratoglou.”
Voir l’UTS se dérouler sur plusieurs semaines, comme cela a été le cas lors des deux premières éditions, lui paraît en revanche inconcevable.
“Les compétitions sont déjà très nombreuses, les joueurs sont exténués, vous ne voulez pas passer deux, trois semaines dessus.”