Come-back et qualif : Tsitsipas renverse Berrettini

Stefanos Tsitsipas a réitéré l’exploit de la semaine dernière. Un samedi, à la même heure, et après avoir perdu une nouvelle fois les deux premiers quarts-temps du match. Comme face à Feliciano Lopez, The Greek God a réalisé un come-back pour s’imposer à la mort subite, contre Matteo Berrettini (11-16, 13-14, 14-13, 14-9, 2-0), pour le compte de la 7e journée de l’Ultimate Tennis Showdown. The Hammer a commis deux fautes à la mort subite, comme l’avait fait Lopez. Le Grec empoche sa sixième victoire dans ce tournoi et est ainsi le premier qualifié pour le Final 4 de dimanche prochain. Tsitsipas a aussi remporté son troisième match à la mort subite et s’impose comme le maître du suspense à l’UTS.

Après avoir perdu son premier duel contre un membre du Top 10 (3-1 face à Dominic Thiem lors de la deuxième semaine), Tsitsipas s’est rattrapé face au numéro 8 mondial. Tout avait pourtant mal commencé pour lui contre Berrettini. Acculé par les coups droits de l’Italien, le Grec n’a pas existé dans la première manche (16-11).

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Tsitsipas s’est réveillé dans la deuxième. The Greek God y a même pris jusqu’à six points d’avance (10-4). Mais The Hammer s’est ressaisi en transformant la carte UTS multipliant les points par trois en cas de coup gagnant, sur un ace. Pas un hasard. L’Italien n’a pas changé sa méthode : il a usé de coups droits et de premiers services lourds pour prendre le dessus sur Tsitsipas. Le deuxième quart-temps ne lui est toutefois revenu qu’au point décisif, après que Tsitsipas ait envoyé un balle dans le filet.

« Je pense trop ! », s’est exaspéré le numéro 6 mondial au micro des commentateurs de l’UTS. Plus tôt, il s’était trouvé « décevant », commettant « trop d’erreurs. »

Apostolos Tsitsipas : « Il a peur de lui, tu ne peux pas gagner contre quelqu’un si tu as peur de lui »

Des erreurs, Tsitsipas n’en a ensuite plus commis. Là est toute sa force : pouvoir se relever quand tout va mal. Pourtant, alors qu’il était accroché à 3-3 dans le troisième quart-temps, son père et co-entraîneur, Apostolos, s’était montré un peu (trop) bavard dans sa loge. Un micro était resté activé : « Il a peur de lui (Berrettini) », a-t-il décrit à l’un de ses proches. « Tu ne peux pas gagner contre quelqu’un si tu as peur de lui. »

Dans la foulée, Apostolos Tsitsipas demandait un temps mort. « Ne fais pas de slice sur son coup droit ! », a expliqué le père à son fils. « Je croyais que c’était justement la tactique ! », lui a rétorqué Stefanos. S’en est suivi une surprenante discussion… en grec. Le visage crispé du Dieu Grec suffisait à traduire l’animosité de la discussion. Ces trois dernières semaines, impossible de ne pas s’apercevoir que les temps-morts coaching entre les deux hommes sont tendus, pour ne pas dire plus.

Cela n’a pas perturbé pour autant le numéro 6 mondial. Mené de deux points (11-9), le Grec a concrétisé une carte UTS « coup gagnant vaut trois points », sur un ace (12-11). Ce qui lui a permis de rempoter la manche. Tsitsipas était lancé. Berrettini a alors subi la vitesse du Grec. Ce dernier a multiplié les montées au filet pour mener de quatre points (11-7) à une minute de la fin et emmener tranquillement le match dans une mort subite.

Berrettini a alors envoyé une balle dans le filet, et une autre en dehors des limites du terrain. Tsitsipas pouvait exulter. Il a réalisé pour la deuxième fois l’exploit de remporter un match après avoir perdu les deux premiers quarts-temps. Il est le seul joueur de l’UTS à avoir réussi cela.

Tsitsipas est plus que jamais en tête de l’UTS, avec six victoires. Mais plus important que le classement, le Grec est qualifié pour les demi-finales du tournoi, dimanche prochain. « Je crois que j’ai joué mon meilleur tennis », a-t-il déclaré après le match. Il semble pourtant avoir encore de la marge.

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