Berrettini résiste au retour de Tsitsipas pour s’adjuger le premier UTS
Matteo Berrettini a remporté la première édition de l’UTS face à Stefanos Tsitsipas au bout d’un match étouffant, à la mort subite. The Hammer a fait chuter The Greek God, qui avait perdu les deux premiers quarts-temps d’une rencontre au suspense insoutenable.
Il a mimé trois coups de marteau sur le sol, a poussé un cri venu du cœur après avoir envoyé un passing foudroyant, et a regardé vers le ciel : Matteo Berrettini a remporté la première édition de l’Ultimate Tennis Showdown au bout d’une mort subite intense, face à Stefanos Tsitsipas (16-15, 15-12, 14-12, 8-15, 3-2). L’Italien a remporté les deux premiers quarts-temps du match, mais a été poussé à la mort subite, dans laquelle le Grec a obtenu deux balles de match. Sans réussir à ajouter un nouveau come-back héroïque à sa collection.
What an ending 😱
The moment Berrettini handed Tsitsipas his first loss in sudden death – and what a time to do it!#UTShowdown pic.twitter.com/CTIpAJA5yY
— UTS | Ultimate Tennis Showdown (@UTShowdown) July 12, 2020
La finale aura été à la hauteur de l’événement. Cinq semaines intenses conclues par un coup droit qui a claqué violemment, au bout d’une mort subite incroyable, où chaque joueur aura eu deux balles de match. Berrettini a résisté à The Greek God, qui avait déjà remporté quatre rencontres à la mort subite.
Berrettini et Tsitsipas dignes du Top 10
The Hammer est resté longtemps tout en haut de l’estrade, à soulever sa « foudre », le trophée qui correspondait pourtant si bien au Grec Tsitsipas. Il a dû se dire, tout là haut, parmi les vapeurs qui ont emporté The Greek God et ses desseins, qu’il était revenu de loin. Sa victoire est pleinement méritée. Il est allé la chercher à l’envi. A l’arraché.
Les numéro 8 et le numéro 6 mondiaux ont livré un duel digne de membres du Top 10 de l’ATP. Tsitsipas a commencé fort, asphyxiant le Grec de ses coups droits. Mais alors qu’il a mené 9-5, Berrettini a gratté six points en deux coups, en transformant deux cartes UTS «coups gagnant vaut trois points», sur un ace, puis une volée. La première manche s’est décidée sur un point décisif, après un échange interminable. Tsitsipas a craqué en catapultant un coup droit en dehors des limites du terrain, sous la pression des coups du Romain.
Tsitsipas : “Ce serait un miracle de revenir maintenant”
La pression n’était pas encore au maximum. Mais elle a continué à monter. Tsitsipas a mené 9-4 dans le deuxième quart-temps, et a semblé s’envoler pour recoller au nombre de quart-temps. Après avoir grappillé des points en montant au filet, The Hammer l’a douché d’un passing long de ligne. Tsitsipas a suivi des yeux cette balle pour la voir mourir en fond de court, à quelques secondes de la fin de la manche.
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« Ce serait un miracle de revenir maintenant ! », a soufflé Tsitsipas aux commentateurs de l’UTS. Il n’a pas eu tort. Et il est passé près de l’accomplir. Si proche d’assumer sa réputation de « maître du suspense », qui avait déjà remporté trois matches à la mort subite après avoir perdu les deux premiers quarts-temps d’un match.
Ce n’était pas une finale de Grand Chelem, mais c’était de la haute compétition quand même. Il y avait de l’ego, peut-être, mais surtout la volonté de conclure cinq semaines de compétition avec classe. Être celui qui soulèverait le premier le trophée d’une nouvelle compétition, façonnée par Patrick Mouratoglou, et qui vise à être pérennisée.
Le Grec a empoché les deux derniers quarts-temps, du dernier match de l’UTS1. Il est allé chercher le premier en concrétisant une carte UTS multipliant les points par trois, sur un ace, puis en plaçant un smash imparable au filet. L’Italien a ensuite commis une double-faute, au moment où il pouvait obtenir une balle de match en toute fin de troisième quart.
« C’est une sensation phénoménale, a déclaré Tsitsipas. Je crois en moi, en ce que je fais… Je ne sais même plus ce que je ressens. »
« Ressentir de nouveau cette adrénaline de soulever un trophée… »
Berrettini, lui, est resté muet sur son banc. Marmonnant quelques mots banals aux commentateurs de l’UTS, assurant rester « concentré ».
Tsitsipas l’a poussé à la mort subite en emportant le quatrième quart-temps facilement. En témoigne cette amortie en finesse, derrière le filet, que Berrettini n’est pas allé chercher. Il était déjà tourné vers cette mort subite si cruelle à l’UTS.
Les deux joueurs se sont livrés une bataille étouffante. Tsitsipas a eu une première balle de match après un ace, mais a envoyé sa seconde balle dans le filet. Berrettini, qui a servi à son tour pour le match, a vu ses espoirs de titre s’évaporer quelques secondes, sur un coup droit puissant du Grec. The Greek God a touché le trophée du doigt. Mais Berrettini a repris l’avantage, encore, sur une volée exceptionnelle. La balle de match qui a suivi fut la bonne. Voyant Tsitsipas avancé, il a décoché un coup droit croisé, tirant la langue, avant de crier, fort. Sa balle s’est échouée sur le coin du court. Victoire.
Berrettini remporte la première édition de l’UTS face à un Grec qui n’aurait pas fait tache, lui non plus, sur la première marche du podium. Après le match, l’Italien semblait fier : «Ressentir de nouveau cette adrénaline de soulever un trophée, c’est spécial. Surtout après cette période difficile.» Il a fini par alpaguer Tsitsipas : «Merci, Stefanos !» Merci pour cette finale. Merci pour ce tournoi.
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