Une 47e demi-finale en Grand Chelem (nouveau record) : Djokovic sans pitié pour Fritz en quarts de finale de l’US Open
Le Serbe a disposé de l’Américain en trois manches (6-1, 6-4, 6-4) et attend son futur adversaire pour une place en finale : Frances Tiafoe ou Ben Shelton.
Quand il s’agit de serrer le jeu, d’éteindre un quelconque espoir, Novak Djokovic est définitivement le meilleur au monde. Devant un public qui n’attendait que de s’enflammer pour Taylor Fritz, le Serbe a décidé du contraire : une victoire autoritaire en trois manches (6-1, 6-4, 6-4) qui le propulse en demi-finale de l’US Open, sa 13e à Flushing Meadows, la 47e en Grand Chelem ce qui constitue un nouveau record (devant Roger Federer). Il n’a jamais perdu le moindre quart de finale à New York.
En 2h35, le futur numéro un mondial a parfois souffert de la chaleur, parfois été agacé par certains bruits provenants du public, parfois laissé des opportunités à son adversaire. Mais jamais il n’a été inquiété, jamais il n’a semblé douter face à un joueur qui ne l’avait jamais battu en sept confrontations. Taylor Fritz peut maintenant compter jusqu’à huit.
Le match aurait pu être différent si l’Américain avait converti sa balle de break dans le premier jeu de la rencontre ? Même pas sûr. Très vite, il a semblé dépasser par la qualité de retour du Serbe, sa couverture de terrain et son intelligence de jeu. Tout ce que Fritz possède avec une qualité sûrement vingt fois inférieure. Une statistique est d’ailleurs assez parlante : avant ce quart de finale, le 9e joueur mondial n’avait concédé qu’une fois sa mise en jeu depuis le début du tournoi. Ce mardi, il a cédé sept fois son service.
Djokovic dans la tête de Fritz
Après deux premières manches largement dominées, Novak Djokovic a semblé un peu plus prenable dans le troisième acte. S’il a décidé d’accélérer à trois partout pour prendre le service de son adversaire, le protégé de Goran Ivanisevic a rendu sa mise en jeu dans la foulée.
À quatre partout, avec un public encore un peu d’espoir, la rencontre aurait pu (on y croit peu) tourner. Fritz aurait pu essayer de faire douter (ça non plus) le joueur de 36 ans. Loin de là. Après trois énormes fautes directes, l’Américain a une nouvelle fois gâché son engagement, coulé mentalement et laisser Djokovic servir pour le gain du match. En onze confrontations en Grand Chelem, il n’a jamais battu un joueur du top 10. Sur sa deuxième balle de match, le natif de Belgrade a pu exulter.
“Je suis trempé de sueur et j’ai vu Taylor changer de chemise plusieurs fois. C’était très humide. C’est difficile de jouer pour les deux joueurs. Mais c’est la même chose pour les deux joueurs et c’est pour cela que nous nous entraînons, pour essayer de nous mettre dans les meilleures conditions possibles. Ce n’est pas facile, mais il faut se battre” s’est félicité le vainqueur du jour après la rencontre.
“J’aime l’énergie et l’atmosphère qui règnent sur le terrain. Je me nourris de cette énergie, quelle qu’elle soit, et je l’utilise comme un carburant pour essayer de jouer mon meilleur tennis. Cela fait tellement d’années que je joue sur ce court, tellement de matches épiques. J’ai hâte d’en disputer un autre dans quelques jours” a conclu celui qui jouera Ben Shelton ou Frances Tiafoe qui s’affrontent lors de la night session dans la nuit de mardi à mercredi” a conclu celui qui a remporté 23 de ses 24 derniers matchs sur le circuit. Sa seule défaite depuis Roland-Garros est la finale de Wimbledon face à Carlos Alcaraz.
Novak Djokovic est désormais à une seule victoire d’atteindre les quatre finales en Grand Chelem la même année. Il l’avait réalisé pour la dernière fois en 2021 et s’était incliné face à Daniil Medvedev. En 2015, après avoir réalisé la même prouesse, il avait raflé son 10e titre du Grand Chelem face à Roger Federer. La tâche sera immense pour l’un des deux Américains.