Popyrin, tombeur de Djokovic à l’US Open : “Gagner à Montréal signifiait beaucoup plus”
Alexei Popyrin s’est confié sur sa victoire face à Novak Djokovic au troisième tour de l’US Open. La confirmation qu’il a passé un cap cet été.
Alexei Popyrin a passé un cap cet été, aucun doute possible. S’il y a une chance que les gens se souviennent plus de sa victoire au troisième tour de l’US Open face à Novak Djokovic que de son premier titre en Masters 1000, à Montréal, l’Australien de 25 ans est lui bien au clair sur ce qui a pour le moment le plus compté.
“Pour moi, m’imposer à Montréal signifiait beaucoup plus car c’était pour un titre en Masters 1000. C’était incroyable. Aujourd’hui en revanche c’était quelque chose dont je me pensais capable alors que la possibilité gagner un Masters 1000 ne me traversait pas la tête”, a confié Popyrin à la presse après sa victoire. “Mes deux précédentes expériences (défaites en quatre sets) face à lui à l’Open d’Australie et à Wimbledon m’avaient donné suffisamment de confiance pour aller sur ce court en était convaincu de pouvoir gagner. J’ai réussi à le faire et je me suis donc donné raison, mais ce n’était pas quelque chose d’aussi incroyable qu’à Montréal.”
Pas le genre à s’enflammer, Popyrin a aussi admis que ni son niveau ni celui du Djoker n’avaient mérité toutes les louanges du monde. “Ce n’était pas mon meilleur niveau. Il y a eu des matches où j’ai mieux joué, où je me suis mieux senti sur le court. Mais la manière dont je suis resté calme et la solidité de ma stratégie, ça c’était tout en haut avec les meilleurs matches de ma carrière. Il ne jouait pas non plus son meilleur tennis. J’attendais qu’il hausse le ton, et il l’a un peu fait dans le troisième set quand mon niveau en revanche a chuté.”
Popyrin, comme tout le reste du circuit, a vu Djokovic revenir de situations a priori désespérées encore et encore au long de sa carrière. Forcément, ça lui est passé par la tête quand il menait au score. Le tout était de ne pas laisser le Serbe écrire une nouvelle page dans son livre d’expert en remontada. “Il est revenu tellement souvent en étant mené deux sets à rien, et je ne voulais pas vivre un de ces moments où Novak hausse son niveau et finit par revenir. Oui, j’y pensais. C’était comme une motivation supplémentaire de ne pas m’infliger ça et de gagner ce quatrième set.”
Il a aussi tenu à remercier le public, qui l’a poussé dans la dernière ligne droite. “La foule a été extraordinaire. J’ai réussi à la mettre de mon côté vers la fin du match, c’était top.” Tout ça va contribuer à grandement améliorer la qualité du matelas de confiance de Popyrin au moment de défier Frances Tiafoe pour une place en quarts de finale. “C’est un très bon ami, on s’entend super bien hors du court. Ce sera intéressant de l’affronter, même si on s’est souvent entraîné ensemble. Il n’est pas un joueur facile à manoeuvrer.”
Le titre à Montréal et ce triomphe face à Djokovic à New York pourraient bien permettre à Popyrin de rêver encore plus grand désormais. A ce niveau du jeu, le fait d’y croire compte souvent autant que le nombre d’heures passées sur les courts. “J’ai souvent eu la capacité de gagner un grand match, mais rarement de confirmer. Cette semaine, où au niveau du classement je décroche la plus grande victoire de ma carrière, et à Montréal, je l’ai fait. J’espère pouvoir continuer comme ça. L’important était de surfer sur la confiance acquise à Montréal puis de la garder pour les années à venir. Les joueurs du Top 10 ou du Top 5 jouent sur la confiance sans arrêt et ils construisent sur ça. Je veux y parvenir également.” Cet été, il a mis toutes les chances de son côté.