Le “tennis-marteau” de Berrettini, la prochaine étape du plan pour l’instant sans accroc de Djokovic
Novak Djokovic a trouvé les solutions tennistiques et mentales pour se sortir du piège Jenson Brooksby lundi en huitième de finale de l’US Open. Il n’est désormais plus qu’à trois matchs du Grand Chelem calendaire, avec Matteo Berrettini comme prochain adversaire sur sa route.
US Open 2021, quart de finale | Djokovic [1] – Berrettini [6] | Court Ashe, mercredi
Novak Djokovic se rapproche de son objectif ultime. Mais la partie la plus difficile ne fait certainement que débuter. Maintenant qu’il a résisté au surprenant Jenson Brooksby en huitième de finale de l’US Open (1-6, 6-3, 6-2, 6-2), le numéro 1 mondial devra à nouveau croiser la route de Matteo Berrettini. Il l’a déjà sorti au même stade des quarts de finale à Roland-Garros, puis en finale à Wimbledon.
Mais à chaque fois, ça n’avait pas été si simple, donc il n’y a aucune raison de penser que leur quart de finale à l’US Open sera différent. “C’est du tennis-marteau. Avec (Juan Martin) Del Potro, c’est probablement le plus gros frappeur au service et en coup droit. Il a le jeu en deux coups le plus efficace. Il s’est déjà installé comme un top joueur. S’il sert bien, ce qui est sa meilleur arme, il est dur à jouer, sur n’importe quelle surface. J’ai vécu des matchs très serrés contre lui à Roland-Garros et à Wimbledon récemment. Ça va être le troisième Grand Chelem de suite où on va se rencontrer. Espérons que le résultat soit le même que les deux premières fois.”
Pour que l’histoire se répète, “Nole” devra mieux démarrer le match que contre Kei Nishikori et Jenson Brooksby. Pour des raisons totalement différentes, le Serbe a peiné à se mettre en route contre l’Américain, mais est redevenu lui-même petit à petit. Avec la pression qui pèsera sur ses épaules contre Berrettini, à la fois en raison des enjeux et de la qualité de l’adversaire, il devra trouver la meilleure carburation bien plus tôt.
Djokovic : “C’est différent d’entrer sur le court pour la première fois contre un adversaire qui n’a réellement rien à perdre”
Mais au moins, il arrive en quarts de finale avec beaucoup de confiance sur sa faculté à résoudre des problèmes et aussi sur sa manière de gérer ses nerfs, pour l’instant, malgré l’immensité de sa quête dans l’histoire du tennis. “Je ne l’avais jamais affronté (Brooksby, ndlr). Je ne l’avais pas beaucoup vu jouer, peut-être quelques matchs ces derniers mois. Je n’avais pas suivi sa carrière auparavant, donc je ne savais pas grand-chose de lui.”
“J’ai dû faire mes devoirs à la maison et un peu d’analyse. C’est différent d’entrer sur le court pour la première fois contre un adversaire qui n’a réellement rien à perdre. C’est un jeune joueur talentueux, qui a une bonne main. Il a un jeu très complet, il était survolté, il avait le public derrière lui, évidemment. Il a joué un premier set parfait. Tout ce qu’il voulait faire, il l’a exécuté à la perfection. De mon côté, j’essayais juste de trouver mon rythme, lire son jeu, comprendre où je pouvais trouver des failles dans son jeu et commencer à attaquer pour faire basculer le momentum de mon côté.”
“Ç’a commencé au début du deuxième. Nous avons disputé des rallyes très, très longs, des longs jeux. Ç’a eu un impact physique sur nous deux, mais j’ai réussi à bien servir quand j’en avais besoin, à m’ouvrir le court. Les troisième et quatrième sets ont été très bons de ma part. J’ai senti que j’étais plus dominant.”
“J’ai commis moins de fautes directes, alors que j’en avais fait beaucoup dans la première partie du match, et je traversais mieux la balle. C’était une bonne conclusion, pas un bon début. Mais au final, je m’attendais à une bataille et je l’ai eue. Je suis heureux de l’avoir remportée.”
La force mentale de Djokovic en action
Ce match était aussi une nouvelle bonne opportunité de voir les qualités mentales de Djokovic en action. Non seulement il a trouvé un moyen d’élever son niveau de jeu, mais il a aussi montré à Brooksby qui était le patron sur le court. Ça fait partie intégrante de ce que représente d’affronter le Big 3, ils font ressentir à leurs adversaires tout le poids de leurs CV. Parce qu’ils savent mieux que quiconque que nombre de matchs sont gagnés dans la tête avant de l’être avec la raquette.
“Des breaks que j’ai réussis en fin de deuxième set ou en début de troisième ont été cruciaux. Evidemment, je voulais vraiment qu’il ressente ma présence sur le court. Je voulais que l’énergie bascule de mon côté, parce qu’il était le meilleur joueur de nous deux pendant un set et demi.”
“Il avait le momentum. Il me mettait sur le reculoir. Je pense que c’était le moment où je me suis dit : ‘Ok, maintenant j’ai le dessus’. Il souffrait aussi un peu physiquement à un moment. Je voulais l’épuiser, et ça a marché.”. En effet, le plan se déroule sans accroc pour l’instant.