Fritz, l’heure à la déception : “L’impression d’avoir laissé tomber beaucoup d’américains”
Battu par Jannik Sinner en finale de l’US Open (6-3, 6-4, 7-5), l’Américain ne savoure pas encore son joli parcours à Flushing Meadows.
Il portait tous les espoirs du tennis américain sur son dos et cela s’est sans doute ressenti en finale de l’US Open. Taylor Fritz est passé à côté de sa première finale en Grand Chelem face à Jannik Sinner (6-3, 6-4, 7-5). Il est aussi tombé sur un adversaire presque injouable et quasi impossible à déborder pendant trois sets.
Fritz y a cru en début de match quand il tenait la cadence dans les échanges face au numéro un mondial. Il a espéré aussi dans le troisième set où il a mené 5-3 et a servi pour recoller à deux manches à une à 5-4. Sinner a toujours trouvé des solutions et le chouchou du court Arthur Ashe n’a pas bien négocié les moments où l’on sentait qu’il pouvait prendre un petit ascendant.
En conférence de presse, le Californien avait encore du mal à digérer cette défaite et se montrait très insatisfait de sa prestation.
“Quand j’aurai le temps de me calmer, je serai content d’avoir atteint la finale. Mais pour l’instant, je suis assez déçu de la façon dont je me suis comporté sur le terrain, de la façon dont j’ai joué, de la façon dont j’ai frappé certains coups. C’est nul”, a admis le principal intéressé devant les journalistes.
“J’aurais simplement aimé mieux jouer et me donner une meilleure chance. C’est vraiment décevant en ce moment. Les fans américains voulaient depuis longtemps un lauréat masculin. Je suis ssez déçu de la façon dont j’ai joué. J’ai l’impression que j’ai presque laissé tomber beaucoup de gens.” Aucun américain n’a gagné l’US Open depuis Andy Roddick en 2003, soit une disette de 21 ans.
“LE PLAN A N’A PAS FONCTIONNÉ”
Systématiquement amené à jouer le coup de plus, Taylor Fritz s’est entêté à frapper encore plus fort avec une réussite trop souvent vaine. Avant la rencontre, l’Américain avait pourtant promis que la balle de Sinner lui convenait parfaitement. Cela ne s’est pas vu. C’est plutôt le numéro un mondial qui est apparu largement à l’aise dans les échanges.
“C’est très difficile. J’avais un plan. J’ai pu en exécuter certains, mais pas tous. Je n’ai pas frappé la balle aussi bien que j’espérais. Et c’était important pour rester au contact car il frappe tellement bien la balle. Dans le premier set, j’ai lutté avec mon service. C’était mieux dans le deuxième. Dans le troisième set, mon jeu se mettait enfin en place. Mon coup droit fonctionnait mieux. Je me suis mis en position de gagner le troisième, mais il a joué tellement bien dans les moments importants”, a résumé celui qui sera de retour au 7e rang mondial lundi.
“C’est comme ça quand vous jouez les meilleurs. Le plan A n’a pas fonctionné. Le plan B aurait dû être de mettre le maximum de balles dans le court et d’assurer un peu plus. Avec mon service, c’est le genre de chose qui fonctionne face à la plupart des joueurs, mais face à lui, quand vous n’êtes pas agressif vous vous faites défoncer. Et comme le plan A n’a pas fonctionné avant le troisième set…”
Fritz se consolera en se rappelant qu’il a enfin passé le cap des quarts de finale en Grand Chelem (après quatre échecs) à New York. Il aura le temps de savourer cet accomplissement plus tard.