Rybakina : “Je n’ai pas l’impression d’être la gagnante de Wimbledon”
Lors du Media Day organisé ce vendredi en préambule de l’US Open, Elena Rybakina a regretté que son statut – tout comme son classement – n’ait guère changé après son titre surprise remporté à Wimbledon.
C’était il y a un mois et demi, et on a l’impression que c’était déjà dans une autre vie. Le 9 juillet dernier, Elena Rybakina causait une surprise de premier plan en triomphant à Wimbledon au terme d’une quinzaine de rêve, ponctuée par une finale magnifiquement maîtrisée émotionnellement face à Ons Jabeur.
Un titre du Grand Chelem, paraît-il, ça vous change une vie. Pour Rybakina, hormis le fait que son coach Stefano Vukov s’est fait tatouer son nom sur le bras – une histoire de pari passé il y a longtemps -, ça n’a visiblement pas changé grand-chose. Au niveau du classement, c’est une certitude puisque Wimbledon, rappelons-le, ne distribuait pas de points cette année – Rybakina a même perdu quelques places pour se retrouver aujourd’hui 25e mondiale. Et au niveau du statut, non plus.
“C’était mon rêve de gagner Wimbledon mais maintenant que c’est fait, je n’ai pas l’impression d’être la championne de Wimbledon et c’est dommage, a déclaré à l’US Open, lors du traditionnel Media Day, la joueuse kazakhe d’origine russe. C’est une question de calendrier, il faut tout de suite enchaîner sur d’autres tournois, mais c’est aussi bien sûr en raison des points qui n’ont pas été distribués cette année. Aujourd’hui, je devrais n°2 à la Race, mais j’en suis loin et je n’ai pas non plus statut qui va avec. Normalement, en tant que championne de Wimbledon, je devrais sentir l’attention sur moi. Je n’ai pas l’impression que ce soit le cas.”
Rybakina, qui a cité en exemple le fait d’avoir été reléguée sur le Court 4 lors de sa victoire face à Garbiñe Muguruza (pourtant une autre gagnante de Wimbledon) à Cincinnati, où elle a finalement été battue en quart de finale, a regretté une fois de plus cette décision “injuste” selon elle. “D’une manière générale, je pense qu’il y a un problème de leadership, beaucoup de décisions prises ne sont pas très justes. Je ne parle pas spécialement pour moi, d’autres en ont fait aussi les frais. On voit beaucoup de joueurs arrêter le tennis très tôt. Il faut peut-être se demander pourquoi…”