Djokovic plaide pour une limite de temps pour les pauses toilettes
Le numéro 1 mondial explique ne pas comprendre pourquoi la règle des pauses toilettes est aussi floue. Il estime nécessaire d’imposer une limite de temps sur la durée passée en dehors du court pendant un match.
Après sa victoire au deuxième tour de l’US Open contre Tallon Griekspoor (6-2, 6-3, 6-2), Novak Djokovic s’est exprimé auprès de journalistes serbes sur l’un des sujets les plus inflammables de la semaine : les pauses toilettes. Le numéro 1 mondial est aussi revenu sur sa volonté de rester en dehors de New York pendant le tournoi.
Après la colère d’Andy Murray au premier tour de l’US Open contre Stefanos Tsitsipas, pointé du doigt pour avoir pris une trop longue pause toilettes avant le début du cinquième set, le sujet est devenu central dans le monde du tennis. Déjà, à Cincinnati, Alexander Zverev avait accusé le Grec, numéro 3 mondial, d’avoir envoyé des messages à son père pendant leur match.
Djokovic : « Je ne comprends pas pourquoi la règle est aussi floue, vous pouvez y rester deux minutes, comme vingt ! »
Le Grec de 23 ans n’est pourtant pas le seul à avoir été critiqué. Lors du deuxième tour 100% américain de l’US Open, Jenson Brooksby s’est autorisé deux pauses toilettes, de respectivement douze et sept minutes, contre Taylor Fritz, sensiblement agacé.
« Tsitsipas a récemment expliqué qu’il n’avait enfreint aucune règle, et qu’il ne comprenait pas pourquoi il était aussi critiqué, a lancé Djokovic. Il a aussi dit qu’il devrait y avoir des conséquences si les règles étaient enfreintes. Je suis d’accord avec lui. Et en même temps, je comprends Andy (Murray) et Zverev, qui ont été perturbés par cela. »
« Il devrait y avoir une limite, a-t-il soufflé. En tant que joueur, vous devez être conscient que si vous prenez trop votre temps, cela impacte votre adversaire. Mais si l’on observe le règlement, Tsitsipas n’a jamais enfreint les règles. »
Le Serbe évoque ensuite une limite de temps. Une idée souvent entendue ces derniers jours, notamment chez les fans de tennis. « En tant que joueurs, dans le tennis, nous devons sans aucun doute établir une durée maximale pour les pauses toilettes. Cinq, six, sept minutes… peu importe. Un chronomètre doit être démarré et le décompte lancé à partir du moment où le joueur quitte le court. Ensuite, vous devrez respecter cette limite de temps. Je ne comprends pas pourquoi la règle est aussi floue. Actuellement, vous pouvez y rester deux minutes, comme vingt ! Cette règle doit changer. Je le répète : je comprends Andy parce qu’il s’est refroidi (pendant que Tsitsipas était aux toilettes), mais je peux aussi comprendre Tsitsipas qui dit : ‘Je n’ai pas de chronomètre, personne n’est là pour me prévenir !’ C’est tout ce que je peux dire. »
Djokovic : « Parfois, je vais marcher à Central Park, mais je reste principalement en dehors de New York pendant le tournoi, cela me permet de me détendre correctement »
Djokovic a aussi été interrogé sur la manière dont il tente de se détendre en plein US Open, où il est en quête du Grand Chelem calendaire.
« Je suis basé en dehors de New York, souligne-t-il. Depuis des années maintenant, pendant le tournoi, je reste dans le New Jersey. Principalement à cause de la nuisance et de l’agitation propre à New York. C’est l’une des villes les plus excitantes et amusantes du monde. C’est pour cela que j’y reste quatre ou cinq nuits avant le tournoi. Mais lorsque l’US Open se rapproche, je m’en vais dans le New Jersey, où je peux rester connecté avec la nature. »
Djokovic poursuit : « Là-bas, je suis en paix, je suis à l’abri. Cela me permet de recharger les batteries, en conservant ce qui est le plus important pour moi : mon énergie, le physique, le mental et la gestion des émotions. Parfois, je m’en vais marcher à Central Park. Mais je reste principalement en dehors de New York pendant le tournoi. Cela me permet de me détendre correctement. »
Samedi, Djokovic jouera son troisième tour à l’US Open contre Kei Nishikori. Il reste sur 16 victoires d’affilée contre le Japonais.