Djokovic : “J’ai joué l’un des pires tennis de ma carrière”
L’homme aux 24 titres du Grand Chelem a expliqué s’être senti “à plat”, sans rien de plus à donner, lors de sa défaite du troisième tour face à Alexei Popyrin.
Novak Djokovic a été éjecté de l’US Open au troisième tour, vendredi soir, par l’Australien Alexei Popyrin (6-4, 6-4, 2-6, 6-4). Et il n’y a pas besoin d’être un génie des statistiques afin de déceler les raisons de cette désillusion. Face à Popyrin qui joue en ce moment le meilleur tennis de sa vie, Djokovic a été coulé par son service. 14 doubles fautes, un record en carrière dont le Serbe se serait bien passé. Il n’a ainsi pas mâché ses mots au moment de commenter la situation devant la presse.
“Je le félicite, lui et son équipe. Il était sans aucun doute le meilleur joueur et a mérité sa victoire. Honnêtement, à la vue de mes sensations depuis le début du tournoi, atteindre le troisième tour était déjà une réussite”, a confié Djokovic. “J’ai joué l’un des pires tennis de ma carrière, franchement, surtout au service. Quand on joue sur une surface si rapide sans service, sans points gratuits, avec un pourcentage de premières faible et en commettant autant de doubles fautes, on ne peut pas gagner. Et encore moins face à un joueur comme Popyrin qui est en grande forme, a un grand service et met votre mise en jeu tout le temps sous pression. Ce fut un match horrible pour moi.”
PAs de blessure en cause
Djokovic a assuré qu’il ne souffrait de rien physiquement, mais a révélé qu’il sent sentait émotionnellement épuisé. Son été de haut-vol entre la blessure au genou, la finale de Wimbledon et l’or des Jeux Olympiques, l’a laissé sans rien de plus à donner.
“J’ai dépense beaucoup d’énergie afin de décrocher cet or, et je suis arrivé à New York sans me sentir frais physiquement ou mentalement. Mais parce que c’est l’US Open, j’ai voulu tenter le coup et j’ai fait de mon mieux. Je n’ai pas eu de blessures, je me sentais juste à plat et ça s’est vu dans ma façon de jouer. Dès le début, dès le premier match, je ne me suis jamais senti moi-même sur ce court.”
En danger constant sur sa deuxième balle
Djokovic a seulement remporté 46 points sur sa deuxième balle, avec un 33% lors du quatrième set, ce qui a bien aidé Popyrin à décrocher la plus grande victoire de sa carrière et une place en huitièmes de finale d’un Grand Chelem pour la première fois.
“Mentalement, ce fut une bataille pour moi de jouer ces trois matches tellement j’étais loin de mon meilleur niveau”, a confié “Nole”. “Ce n’est pas bon d’être dans cet état et de ne pas pouvoir trouver votre jeu quand vous n’êtes pas blessé et quand vous êtes motivé parce que c’est un tournoi du Grand Chelem. C’est tout. Mon jeu s’est effondré et je suppose qu’il faut juste accepter le fait que ça arrive parfois. On pourrait se demander si c’est dû aux Jeux Olympiques, mais je ne sais pas. Je ne veux pas analyze ça maintenant. Je cherchais vraiment à améliorer mon niveau ici de jour en jour mais je n’y suis pas parvenu.”
Djokovic n’était sans doute pas à son meilleur niveau, mais Popyrin lui a dû y être afin de gagner ce match et il y est parvenu, à l’exception du troisième set. L’Australien a remporté 25 points sur 36 au filet et s’est montré agressif de début à la fin avec 50 coups gagnants, dont 22 en coup droit. Il a sauvé 12 balles de break sur 16 et converti 5 de ses 12 occasions.
“S’il sert bien, il peut battre n’importe qui”
Popyrin en découdra avec Frances Tiafoe pour une place en quarts de finale, et Djokovic pense qu’il a le jeu pour aller loin. “S’il sert bien, joue bien, il peut battre n’importe qui. Ecoutez, Alcaraz a perdu, j’ai perdu, voilà deux grandes surprises donc le tableau est ouvert. Evidemment Sinner est le grand favori, mais Tiafoe et Fritz sont encore là, Zverev, Rublev et Dimitrov aussi. Il reste de sacrés clients. Tout le monde peut gagner et ça va être intéressant de voir qui décroche le titre à la fin.”