Oubliez l’échec de l’US Open, Gauff sent qu’elle a encore franchi un cap en Grand Chelem en 2021
Cori Gauff a cherché à ne pas dramatiser son élimination dès le deuxième tour de l’US Open mercredi par Sloane Stephens. L’Américaine tire du positif de sa saison en Grand Chelem et estime s’être rapprochée de son premier titre majeur avec ce qu’elle a réalisé ces derniers mois.
C’est le privilège de n’avoir que 17 ans. A peine la défaite consommée, il est plus facile de penser au lendemain. Cori Gauff n’a pu se sortir du piège impeccable mis en place par Sloane Stephens mercredi au deuxième tour de l’US Open (6-4, 6-2). Mais ce n’est pas une raison pour elle de s’inquiéter au-delà du raisonnable.
Gauff est suffisamment intelligente pour savoir qu’elle n’est pas encore pleinement prête pour aller au bout en Grand Chelem. Elle est néanmoins consciente d’avoir fait un énorme pas en avant cette année. Le processus est en marche.
“Evidemment que le temps fort était le quart de finale à Roland-Garros, a-t-elle avoué en conférence de presse après son élimination. L’objectif, c’est toujours de gagner, donc je pense que je peux mieux faire. Mais j’ai le sentiment d’avoir encore beaucoup de choses à améliorer. Le match d’aujourd’hui a montré ce sur quoi je dois progresser. J’ai encore le double, donc ce n’est pas encore terminé. Mais en simple, j’ai beaucoup de travail. Je vais y retourner une fois que ce sera fini.”
Affronter l’une de ses idoles, ça n’a pas perturbé Gauff
Gauff affrontait mercredi, au milieu du plus grand court de tennis du monde, le stade Arthur-Ashe, l’une de ses idoles de jeunesse. Elle a toutefois juré après la rencontre que la relation particulière qu’elle entretient avec Stephens n’avait pas influé sur le cours de la partie. Ne pas réussir à déployer son meilleur tennis sur les points importants, en revanche, a joué un rôle majeur, comme le fait de ne pas avoir l’expérience et la confiance d’une vainqueure de Grand Chelem. Quand Gauff jouait encore chez les juniors, Stephens remportait l’US Open en 2017.
“Peu importe qui j’affronte, je ne me focalise pas sur le nom ou sur la personne. Je ne pense qu’à la balle. Bien sûr j’ai beaucoup de respect pour Sloane, je l’admire depuis un moment, la connais depuis que je suis petite, mais je ne pense pas que notre relation m’ait perturbée pendant le match.”
C’est surtout le service de Gauff qui l’a trahie, ne l’aidant pas à se sortir de situations compliquées sur les jeux-clés de la partie. La jeune Américaine a aussi peiné face au fameux coup droit de son adversaire, encore plus parce qu’elle n’avait encore jamais affronté Stephens en match officiel et son dernier entraînement avec elle remonte à quand elle avait… 12 ans
“Sloane a très bien joué. Je n’ai simplement pas produit mon meilleur tennis. Tous les jeux étaient serrés. J’ai le sensation que j’aurais pu retourner bien mieux et aussi mettre plus la balle dans le terrain sur les points importants.”
Gauff : “Si je corrige des petites choses, je suis capable d’en gagner un”
23e au classement WTA, Gauff pointe à la 9e place à la Race, signe de sa régularité à haut niveau cette saison. Atteindre les quarts de finale à Roland-Garros, puis les huitièmes à Wimbledon, a aussi démontré qu’elle était prête pour s’abonner aux deuxièmes semaines de Grand Chelem. Et une fois qu’elle y est, tout peut arriver. C’est avec cette conviction que Gauff veut attaquer 2022 : son heure pourrait arriver bientôt.
“J’ai vu que je pouvais aller loin en Grand Chelem. Si je corrige des petites choses, je suis capable d’en gagner un. Sur les derniers tournois du Grand Chelem, j’ai perdu contre des joueuses qui sont ensuite allées en quarts ou ont même gagné (Barbora Krejcikova à Roland-Garros, ndlr), donc ça montre que je suis là. Je manque simplement d’expérience. Je dois juste jouer plus de match pour me sentir plus à l’aise dans les moments sous pression.” L’un des derniers caps à franchir pour concrétiser sa progression linéaire des dernières années.