Cas contact et forfait à l’US Open, Simon ressent désormais la vaccination comme obligatoire
Forfait à l’US Open et bloqué dix jours à New York après que son entraîneur Etienne Laforgue a été testé positif au Covid, Gilles Simon a expliqué dans l’Equipe qu’il n’était pas vacciné mais ressentait désormais l’obligation de le faire.
Alors que l’US Open avait annoncé la veille son forfait pour “raisons médicales”, sans s’étendre davantage, Gilles Simon a donné de plus amples détails à l’occasion d’une interview accordée ce samedi à l’Equipe.
“Je suis cas contact et je suis bloqué dix jours à l’hôtel, sans pouvoir jouer. J’ai appris ça vendredi matin, en étant cas contact de mon coach Étienne Laforgue, a raconté le joueur français. On est arrivés à New York jeudi soir et son test a été positif. Il se sent un peu fiévreux. Pour moi, le test a été négatif. Si je deviens positif, ce sera dix jours à partir du moment où je serai déclaré. Là, ça peut devenir très, très dur.”
Ce qui est d’autant plus dur, c’est que Gilles devait peut-être disputer là “(m)on dernier US Open”, et qu’il n’aurait pas été contraint de se retirer du tournoi s’il avait été vacciné. Dans ce cas, il aurait pu jouer à la seule condition de se faire tester plus régulièrement.
Ma philosophie de base, c’est : “Si tu as peur du Covid, tu te vaccines, sinon, non.”
Gilles Simon
Mais Gilles n’est pas vacciné, comme il l’a également expliqué à l’Equipe. “À la base, je n’avais vraiment pas envie. Je n’ai pas très peur du Covid, en fait. Ma philosophie de base, c’est : ”Si tu en as peur, tu te vaccines, sinon, non.” Ça reste un choix. (…) On dit : ”Si tu attrapes le Covid, tu peux le donner aux autres.” Oui, mais je le donnerai à des gens qui ont décidé de ne pas se vacciner non plus (…) Après, le fait est qu’on te force un peu partout à te vacciner. Moi je fais partie de ceux qui ont un peu traîné les pieds et qui finiront par le faire.”
Le Niçois voulait d’ailleurs le faire un peu plus tôt, mais il ne l’a pas fait par manque de temps et par crainte, aussi, d’en pâtir physiquement. “Vu les conditions, je m’étais dit que j’allais me faire vacciner. Mais je n’avais plus le temps de le faire pour l’US Open avec les délais pour le cycle de vaccination complet, détaille-t-il par ailleurs. Je suis rentré tard des Jeux Olympiques, puis je ne voulais pas me faire vacciner pendant un cycle de tournois car il peut y avoir des jours de moins bien avec le vaccin.”
Un argument qui peut contribuer à expliquer pourquoi les athlètes, les joueurs de tennis du moins, semblent moins vaccinés que la moyenne de la population, étant par nature sur le pont quasiment chaque semaine.
Le débat sur la vaccination est en tout cas revenu sur le devant de la scène en marge de cet US Open, après que les organisateurs ont également annoncé ce vendredi l’obligation pour les spectateurs de présenter au minimum avec une première dose vaccinale.
Beaucoup de joueurs se sont exprimés depuis, avec des avis partagés. Novak Djokovic, à l’instar de Gilles Simon, a ainsi réitéré son souhait que la vaccination reste le fruit d’un choix individuel et non collectif. A l’inverse, Andy Murray s’est positionné ce samedi en faveur du vaccin, expliquant que c’était la seule manière pour les joueurs de retrouver davantage de liberté dans les mois à venir.