Carlos Alcaraz : “Oui, j’en veux plus”
Plus jeune numéro 1 mondial de l’histoire du tennis masculin, Carlos Alcaraz compte bien passer de nombreuses semaines au sommet.
Plus jeune numéro 1 mondial de l’histoire du tennis masculin. Tel est est désormais le statut de Carlos Alcaraz, 19 ans, 4 mois et 7 jours. Un règne qu’il entend bien faire durer.
Après son triomphe 6-4, 2-6, 7-6¹, 6-3 face à Casper Ruud, son dauphin désormais au classement ATP, l’Espagnol n’a pas caché son ambition : passer “de nombreuses années” assis sur le trône.
“Oui, j’en veux plus”, a-t-il déclaré en conférence de presse. “Je veux rester au sommet pendant beaucoup, beaucoup de semaines. Des années, j’espère. Je vais continuer à travailler dur après cette magnifique quinzaine. Je vais me battre pour en avoir encore plus.”
A New York, le gamin d’El Palmar a battu un autre record : celui du temps passé sur le court pour gagner un Majeur. Avec un total de 23h40 depuis son premier tour, dont 16h48 pour ses quatre derniers matchs.
De son huitième de finale à demi-finale, il a disputé trois matchs consécutifs en cinq sets. Respectivement contre Marin Cilic, Jannik Sinner et Frances Tiafoe. Sa joute terminée à 2h50 du matin face à l’Italien est restée dans l’histoire comme la plus tardive du tournoi, et la deuxième plus longue (5h15). Et, au cours de celle-ci, il a sauvé une balle de match. Sur le service adverse.
Carlos Alcaraz est devenu le premier homme depuis Stan Wawrinka en 2016, et le septième de l’ère Open, à soulever le trophée après être passé à un point de l’élimination.
Carlos a tout le tennis et le potentiel pour devenir l’un des meilleurs (de l’histoire). Tout ce que nous avons à faire, c’est essayer.
Juan Carlos Ferrero, coach de Carlos Alcaraz
“Je me suis un peu surpassé”, a-t-il déclaré. “J’ai joué plus de grands matchs, à haute intensité, durant ces deux semaines que je ne l’avais jamais fait auparavant. Je suis tellement heureux de devenir numéro 1 mondial, je continue à grandir.” Grâce, aussi, à l’apport du mentor Juan Carlos Ferrero.
“J’ai pour objectif de l’emmener au plus haut niveau du tennis”, a expliqué son coach. “Ça va être très, très difficile d’accomplir ce qu’ils (Rafael Nadal, Roger Federer et Novak Djokovic) ont fait. On parle de 22 titres du Grand Chelem (pour Nadal, 21 pour Djokovic, 20 pour Federer). Il n’en a qu’un seul. Le chemin est encore long. Mais qui sait ? Je pense qu’il a tout le tennis et le potentiel pour être l’un des meilleurs (de l’histoire). Tout ce que nous avons à faire, c’est essayer.”
En gagnant à Miami, je me suis senti capable de remporter un titre du Grand Chelem.
Carlos Alcaraz
Pour surmonter la fatigue, les émotions, la pression et sortir vainqueur de tous ses duels épiques à Flushing Meadows, Alcaraz a eu besoin d’une confiance en lui inébranlable. Malgré son manque d’expérience à ce niveau, il a affirmé n’avoir jamais douté en ses capacités à glaner un Majeur depuis son titre au Masters 1000 de Miami, déjà contre Ruud, début avril. Un acte fondateur dans son esprit.
“En gagnant à Miami, je me suis dit que j’étais capable de gagner un titre du Grand Chelem”, a-t-il confié. “Avant ça, je me disais que je devais encore grandir. Je pensais que je pouvais avoir de bons résultats en Majeur, mais pas d’en être champion. Remporter plusieurs grands matchs successifs en Floride m’a permis d’y croire.”
En débarquant à New York pour disputer sa deuxième apparition à l’US Open et la huitième en Grand Chelem (tableaux principaux), Alcaraz a souligné l’importance du soutien des fans.
Que ce soit en tribunes du stade Arthur-Ashe ou devant la TV, quiconque a vu la finale a pu constater les encouragements enflammés en faveur de l’Espagnol. De façon claire, le public était acquis à sa cause.
“J’ai eu beaucoup de moments et de matchs difficiles (dans cet US Open)”, a-t-il rappelé. “Ils ont toujours été là, à me soutenir. J’ai fini le match contre Jannik (sinner) a quasiment 3 heures du matins, et ils sont restés jusqu’au dernier point pour m’encourager.”
“Ce trophée est aussi pou eux”, a-t-il ajouté. “Je les remercie tous. S’ils ne m’avaient pas autant soutenu, je n’aurais peut-être pas gagné.”